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MAXIMES, ÉTUDES ET IMAGES Une introduction est nécessaire à ces Maximes, études et images. Le premier, nous avons eu la bonne fortune d'admirée dans l'abbé Joseph Roux, à côté du félibre limousin, un profond écrivain français. Nous croyons avoir fait partager aux amis des félibres notre double sympathie par son œuvre *. Il était déjà bien connu, sans cet humble secours, des lecteurs de la Revue des langues romanes, mais les extraits de ses pensées françaises ' dont nous avons tenu à appuyer les éloges que nous donnions à ses ouvrages limousins, ont ren- contré un suîcès d'estime et d'admiration qui nous invite à faire connaître le reste. Les manuscrits de l'abbé Joseph Roux : Maximes, études et images, se di- visent en trois parties, lesquelles se répartissent elles-mêmes en chapitres spé- ciaux correspondant aux divisions ordinaires des livres de Pensées. Le choix, pourtant considérable, quenous avons fait dans ce recueil, — M. l'abbé Roux a bien voulu s'en tenir à ce jugement, — doit-il être définitif ? Nous ne le pensons pas. Il en ressort, néanmoins, ce grand fait que la solitude aura été fructueuse à une âme ardente. Nous tenons à le proclamer, à cause de la contra- diction que présentent d'ordinaire ces deux états de l'esprit : la faculté imagi- native et la prétendue atrophie qui découlerait de l'isolement. Les trois volumes que nous avons sous les yeux, quoique non destinés à une publicité certaine, sont cependant empreints d'une méthode savamment raisonnée. Nous publierons donc ces Pensées, autant comme une œuvre voulue, fruit de longues et parfois ingrates méditations, que comme le Journal d'un solitaire, confession consolante d'une humanité chrétienne. On s'expliquera ainsi la large place que nous faisons à certaines réflexions de l'auteur — qu'il eût peut-être supprimées lui-même — dont le subjectivisme réflexe est si transparent, de là si plein de charmes. i Un Félibre Limousin : Joseph Roux. — Avignon, Roumanille. (VOT la Revue Lyonnaise, avril 1883.)