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228 LA REVUE LYONNAISE En fait d'appréciation littéraire, nous nous contenterons de rappeler à nos lecteurs les deux chansons de gestes : Saint-Duminh et Charlemanha, qu'il leur a été donné déjuger ici-même. Répéter aujourd'hui du Charlemanha, après les acclamations dont il vient d'être salué dans le Midi, ce que nous disions de l'œuvre inédite, est bien superflu. Il n'est guère possible à la pensée qui a conçu une œuvre de génie (comme celle dont nous parlons) do rien donner de médiocre. Quant à formuler un avis définitif sur les Maximes, études et images, nous ne nousle per- mettrons pas ; il supposerait une fréquentation sérieuse des grands maximistes modernes. Nous terminerons seulement en priant l'abbé J. Roux de nous pardonner la modification du titre. Maximes, études et images était peut-être plus précis que Pensées pour les sujets traités dans le recueil, mais nous avons éliminé la plupart des maximes, et d'ailleurs il nous plaît de porter ce léger démenti à la timidité du titre primitif. P A U L MARIÉTON. PENSEURS-PENSEES Quiconque publie un ouvrage non médiocre se crée nombre d'amis et d'ennemis connus ou inconnus. * Je suis à la fois, tour à tour tout images, comme un poète, tout maximes, comme un philosophe. L'orpailleur qui passerait au crible ce qui coule de ma plumes parmi bien du limon et du sable trouverait peut-être des « pé- pites » aussi. + Émettre des « Pensées », voilà ma consolation, mon délice, ma vie. Moi aussi je m'écrierais, dansun sens autre : « Je pense, donc je suis ! » Maximiste, pessimiste. * Les « pensées » sont des fruits, les mots des feuilles... Épam- prons ! êpamprons ! afin que la pensée, mise en lumière, gagne force, beauté et saveur.