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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 195 Mayeuvre l'ayant fait connaître au Conseil général du département, celui-ci s'empressa, dans sa session du mois de germinal, an IX, d'appuyer, par des considérations d'utilité départementale, les motifs dont s'était étayé l'intérêt communal. « Le gouvernement ne fut point insensible à ce concours de vœux. L'abbaye de Saint-Pierre a été concédée, et c'est ainsi qu'il a été donné au Conseil du Conservatoire de pouvoir réaliser les grande? vues qu'avait proposées M. Mayeuvre de Champ vieux pour la restauration du commerce et des arts. » Dans ce même discours se trouvent aussi quelques notes intéres- santes sur la vie si bien remplie de cet homme de bien, si utile à son pays et qui a si bien mérité de l'art et de la science. On y lit : « Les premières années de sa jeunesse furent d'abord données au commerce, et il y puisa ces connaissances profondes qui lui per- mirent plus tard de les utiliser pour faire renaître la prospérité commerciale de Lyon. Depuis lors, ayant embrassé la carrière de la magistrature, il y exerça avec distinction les fonctions du minis- tère public. Mais la Révolution l'en éloigna, et on le vit alors se livrer à son goût pour les arts et aller les étudier en Italie. Lyon ne lui offrait plus de sécurité ; il avait été proscrit et il dut fuir une mort certaine. Après le retour du calme, il fut appelé à être procureur-syndic du département, et bientôt, député au Corps Législatif. Sur ses derniers jours, il sut se rendre encore utile à son pays, au Conseil municipal, à celui du département, à l'Aca- démie, aux Conseils administratifs des Petites Ecoles, du Conser- vatoire des arts, du Jardin des plantes et de la Bibliothèque. » CABINET DE BOISSIEU ( J E A N - J A C Q U E S ) — 1736-1810 — Boissieu (Jean-Jacques de), surnommé le Rembrandt lyonnais, peintre, dessinateur à l'eau-forte, naquit à Lyon le 29 novembre 1736 et y mourut le 1" mars 1810. Qui ne connaît ses œuvres si belles, si variées,et qu'on recherche, justement, avec tant de soins ?