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196                   L A - R E V U E LYONNAISE

 Tout en les créant, il se forma aussi un cabinet de tableaux de
grands maîtres, qui ne fut pas dispersé à sa mort.
   « M. de Boissieu, dit Cochard, dans sa Description de Lyon,
p. 305, a conservé avec beaucoup de soin, la collection formée
par son père ; on y admire surtout les dessins, les tableaux, les
gravures de cet homme célèbre. »
   Millin visita aussi, en 1805, le cabinet de M. de Boissieu ; « nous
eûmes grand plaisir, dit-il, à voir le cabinet de Boissieu, rue de l'Ar-
senal, 9, en Bellecour. M. de Boissieuse distingue par la douceur de
son caractère et l'affabilité de ses manières, comme par ses talents.
Ce véritable amateur a exécuté un grand nombre de beaux dessins à
la mine de plomb ; il réussit principalement dans le paysage et il
grave avec succès. Son œuvre consiste maintenant en 86 pièces. »
   En 1877 on a pu voir à l'Exposition rétrospective, ouverte alors
au Palais de la Bourse, 37 dessins de M. de Boissieu, conservés
 pieusement par sa famille. Le Musée de Lyon possède les meilleurs
travaux du grand artiste.
   Millin, après avoir visité le cabinet de M. de Boissieu, en 1807
(Voyage dans le Midi de laFrance, t. I, p. 532), cite une autre
étrange collection, en ces termes : « La collection de M. Tacon,
surnommé l'Amateur, ne nous offrit que quelques antiquités mo-
dernes et des copies qu'il veut inutilement faire passer pour des
originaux, tels qu'une cornaline chargée de caractères arbitraires,
qui est, dit-il, l'anneau que Pompée a donné à Gléopâtre.— C'est
ainsi que M. de Crac possède Yépée avec laquelle César a tué
Pompée. »

                       CABINET BÉGULE

   M. Bégule, près Fourvière, avait quelques bons tableaux, un
Claude Lorrain, d'une riche composition, des bronzes, des vases
grecs et étrusques (Cochard, p. 305). A cette époque, beaucoup
de Lyonnais s'étaient plu à se construire de riches habitations sur
tout le coteau de Fourvière, où l'on jouit de tous côtés d'une si
admirable vue. Tous les étrangers qui visitent Lyon en ont été
frappés. Syméoni nous a dit qu'il eût voulu habiter toujours cette
ravissante partie de la ville où le fixait aussi son étude de nos