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LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S 193 CABINET MAYEUVRE DE CHAMPVIEUX - 1743-1812 — M. Mayeuvre de Ghampvieux, Etienne, d'une ancienne famille de Roanne, député au Conseil des Cinq-Cents, membre de l'Aca- démie de Lyon, né le 11 janvier 1743, mort le 2 juin 1812, avait un cabinet assez riche. « Sa veuve, dit Cochard (p. 306), conserve une esquisse du testament d'Eudamidas, attribuée au Poussin, une Sainte Famille, du Puget, une tête de Christ, par le Guide, un fort joli dessin de Proudhon. M. Mayeuvre avait, en outre, à sa campagne, à Saint-Germain, au Mont-d'Or, de nombreux porte- feuilles d'estampes anciennes, de dessins et même des tableaux de grands maîtres, un paysage de Claude Lorrain, un autre à 'Her- man, d'Italie, plusieurs de Both, d'Asselin, de Glauber, de Van- dernaer, et un tableau de Valentin, représentant un jeune homme endormi à qui une femme donne un soufflet, comparable, par son exécution, à une œuvre de Van Dyck. M. de Montbriani, gendre de M. de Mayeuvre, a conservé tous ces objets dans le même ordre et à la même place. » (Cochard, p. 306.) M. Mayeuvre de Champvieux a droit aussi, de la part des Lyonnais, à une vive reconnaissance pour son active et dévouée coopération à la création du Musée de la ville. Voici ce qu'on lit à cet égard dans le discours qui fut prononcé, le 24 août 1812, par le président du Conservatoire des Arts, lors de l'installation de MM. Mottet Degérando et de Ruolz, comme successeurs de MM. Delhorme et Mayeuvre de Champvieux, dans les fonctions de membres de ce Conservatoire. « C'est dans le mois de frimaire, an IX, que cet amateur éclairé des arts proposant, au nom d'une commission du Conseil municipal, des moyens propres à les raviver à Lyon, donna l'idée de destiner le bâtiment de Saint-Pierre à en recueillir les productions et à les y classer dans l'ordre de leurs rapports avec la prospérité de nos manufactures. « La publicité donnée par le Conseil municipal à l'écrit de M. de AOÛT 1SS3. - T. VI. , 13