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d'artistes, estimables sans doute, mais qui n'ont pas laissé d'aussi
grands souvenirs ; Brenet, peintre de l'Académie royale de Paris,
avec quatre tableaux empruntés à l'histoire grecque ou romaine,
entre autres, Achile et Patrocle, — Virginie 4; le peintre Che-
vaux, de l'Académie de Bordeaux, avec un Vieillard amoureux
et deux scènes d'intérieur ; Eisen, expose Crêsus montrant ses
richesses à Solon et un autre tableau oriental, puis l'enlève-
ment à!Europe; enfin une Vénus et trois dessus de porte en bas-
relief, — ceci, c'est de l'art industriel.
   Notons encore Graugnard, professeur à l'Ecole royale de dessin
de Lyon, avec une copie de Santerre et le portrait d'un de ses
élèves, le jeune Hayette; Mlle Lallié, probablement fille de l'in-
génieur de ce nom qui eut à Lyon une situation importante ; feu
M. Jacques, peintre du roi aux Gobelins, fleurs et architecture.
M. De la Pierre. Ce dernier artiste, peu connu, était un portrai-
tiste français (1760-1780) qui « vint à Saint-Pétersbourg sous
Catherine II, et y acquit beaucoup de gloire par ses travaux. Il fut
aussi membre de l'Académie, mais il retourna en France » (Nagler).
 Il a exposé quatre portraits, entre autres ; l'épouse de l'au-
teur en habit de traîneau, et comme pendant : un ami de^l'auteur,
en bonnet de nuit. Le contraste est piquant, je n'insiste pas. Un
seul nom se détache avec une certaine auréole, c'est celui de
Nonotte, peintre du roi et de la ville de Lyon, qui malheureuse-
ment n'expose qu'une t te de caractère.
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     Dans l'église des Chartreux, on voit un tableau estimable de cet artiste repré-
sentant un fait miraculeux, du à l'intervention de saint Bruno. Ce tableau impor-
tant, signé Brenet, est dans la première chapelle à droite.
   Un religieux, le P . de Combles, en grande réputation de sainteté, est représenté
agenouillé, empêchant, par l'ardeur de ses prières, la charpente inachevée du dôme
de crouler sous l'effort d'une violente tempête, et encourageant les ouvriers effrayés
à reprendre leur travail qui fut couronné de succès. Une descente de croix, œuvre
du même artiste, se trouve dans la troisème chapelle à gauche de la même église.
Brenet avait été l'élève de Coypel et de Vanloo ; il fut le premier maître de David, qui
le quitta pour entrer chez Vien.Brenet peignit pour la Chartreuse de Montmerle, près
Saint-Julien-sur-Reyssouze, dix tableaux, dont plusieurs sont fort remarqnables,
de 1762 à 1769. Leur liste a été publiée par l'abbé Nyd, dans sa notice sur la Char-
treuse de Montmerle, p. 24. Le pientre Lagrenée avait aussi fait deux grandes toiles
pour la même église : Le martyre de saint Etienne et la conversion de saint Paul.
Les tableaux de Brenet, sauf deux, la Pêche miraculeuse et la Multiplication des
pains, qui se trouvent dans une salle de l'hôpital de Pont de-Vaux (Ain), sont
réunis et restaurés dans l'église Notre-Dame, de la même ville. (Notes communiquées
par M. Vachez.)