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276                  LA REVUE LYONNAISE
éloignées; la seconde est de beaucoup la plus moderne. Sans parler
de sa prosodie et de sa latinité qui sont plus correctes, on y trouve
de nombreuses réminiscences classiques, de véritables pastiches,
des formules et des expressions qui ne peuvent convenir qu'à l'é-
cole de la renaissance; ainsi monimenia, Lodoicus,           serenissimi
et la dédicace ad seternam memoriam d'un style si caractérisque ;
sans compter le romanam condere gentem de Virgile, le jussi
consiituere patres d'Ovide, le meruere decus d'Horace et tant
d'autres imitations qu'il serait trop long d'énumérer. Mais d'autre
part, des particularités rappellent encore le goût du moyen-
âge; telle est cette transformation bizarre du nom de Sabaudia
en Sabbatia pour arriver au jeu de mots de thura sabsea ; tels
sont aussi les deux distiques, où les dates de la mort du duc Louis
et de la fondation du monastère sont exprimés par des vers sin-
guliers. On peut donc, avec toute vraisemblance, reporter au der-
nier tiers du xvr8 siècle, la date de cette inscription.
    Guichenon l'a attribuée à un nommé André Rolland qu'il qualifie
 « poète de Verceil », (Op. et toc. cit., p. 519). Dans l'espérance
 de découvrir des renseignements plus précis, j'ai fait d'inutiles
recherches dans les recueils biographiques et les ouvrages à ma '
disposition. Toutes mes investigations seraient restées infructueuses
sans le secours obligeant que j ' a i reçu de l'érudition et de la com-
plaisance de M. Francesco Marrochino, archiviste de la ville de
Verceil, duquel j'ai appris qu'André Rolland était un prêtre du
 diocèse de Genève mort en 1470. Voici textuellement le passage
 spécial de la lettre qu'il a bien voulu m'écrire à ce sujet.
    Il Rolando, autore delV epigrafe onoraria ai duchi Amedeo VIII
 et Ludovico di Savoia esistente in Lione nella chiesa di San Ce-
 lestino, deve essere il prête don Andréa Rolando, rettore di Saint-
 Aymor, diocesi di Ginevra, morto in Vercelli nel marzo 1410, con
 suo testamento 17 stesso mese ed anno, rogato Antonio de Rubeis
 notario Vercelle.se, col quale, previi alcuni legati al vescovo di
 Ginevra, al cajjpella.no délia chiesa di Saint Armoy in sollievo
 délia sua anima, ed, aile sue sorelle, istitui suoi eredi universali i
 nipoti Pietro lando e Giovanni-Antonio, figli di Germano fratello
 ciel defunto, col peso di procurare che il suo corpo fosse seppellito
 nella chiesa cattedrale di Sant'Eusebio di Vercelli in prossimità
  dil sepulcro di suo padre.