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A N T I Q U I T É S DU C O L L E G E DE LA T R I N I T É 137 je me suis mis à la recherche des documents qui pouvaient les con- cerner. Mes investigations ont été longues et pénibles, et ce n'a été que dans le courant du mois de juin 1878, que je suis parvenu à découvrir, dans le fonds des manuscrits de la ville, l'inventaire complet de ces deux collections, demeuré jusqu'à ce jour complète- ment inconnu de nos historiens et de nos érudits, parce qu'on avait oublié de le porter sur les inventaires de la bibliothèque. C'a été pour moi une véritable révélation, et je me suis mis tout de suite à faire une minutieuse"étude de ce précieux document. Toutefois il ne contient dans sa préface aucune indication historique sur l'ori- gine de ce cabinet et du médaillier ; dès lors, j'ai dû m'appliquer à des recherches sur cette origine, et voici les quelques renseigne- ments que je suis parvenu à réunir. I LE C A B I N E T D A N T I Q U I T É S DU COLLÈGE DE LA TRINITÉ En même temps que de nombreux amateurs formaient à Lyon, dès les premiers jours de la Renaissance, de riches collections, les PP. jésuites du collège de la Trinité créaient aussi un cabinet dans leur bel établissement. Il est à croire, à défaut de rensei- gnements certains à cet égard, que ce fut surtout le P. Ménes- trier qui s'en occupa. Les objets antiques et les médailles prin - cipalement, lui étaient nécessaires pour écrire sa grande histoire de Lyon 1; on y voit, en effet, que, comme preuve de ses asser- tions, souvent il invoque le témoignage de monnaies antiques ; il en a même reproduit plusieurs dans les planches de son ou- vrage. Du reste, il possédait lui-même un beau médaillier, qu'il i MÉNESTRIER, Claude-François, né à Lyon le 10 mars 1631, entra chez les jésuites dés l'âge de quinze ans; auteur de très nombreux ouvrages, en tout genre, il a publié aussi une Histoire du règne de Louis le Grand par les médailles, in-folio, Paris 1G93, et l'Explication d'une médaille de Catherine de Medicis, Paris, 1705. L'histoire du règne de Louis XIV par les méda lies est de son invention, dit Per- netti, (t. II, p. 150.) Le P. Ménestrier mourut à Paris le 21 janvier 1705.