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      Il s'élève même jusqu'à des questions plus hautes encore et écrit
des Inductions physiologiques et médicales touchant la Fin de l'Homme et sa
Résurrection.
      Cela ne l'empêche pas, d'ailleurs, de faire œuvre de technicien, ainsi
qu'en témoignent ses Recherches et Observations cliniques sur la Nature et
le Traitement des Fièvres gravé s (typhoïdes, ataxiques, malignes), ou encore,
Recherches nouvelles sur le Principe actif de la Ciguë (conicine) et de son
Mode d'application aux Maladies cancéreuses et aux engorgements.
      Ses idées se trouvent condensées, en quelque sorte, dans le discours
qu'il prononce, le 14 novembre 1854, à l'ouverture du cours de clinique
médicale, De VEsprit de la Clinique médicale, Lyon, Vingtrinier, 1854.
      Il y regrette l'indifférence des médecins de son temps pour les sys-
tèmes. Que dirait-il de nos jours où l'enseignement se borne à faire, des
médecins, des techniciens ; et où les Facultés n'ont d'autre ambition que
d'être des écoles d'apprentissage et non point des centres d'activité intel-
lectuelle ?
      Il remarque que si les systèmes risquent de devenir oppresseurs et
de limiter ainsi l'essor scientifique, ils ont du moins l'avantage d'échauffer
l'enthousiasme des chercheurs. Il ajoute :
      « Celui qui veut entrer dans l'esprit de la clinique médicale, qui veut
y faire quelque progrès, doit être pénétré d'abord de la spécialité des lois
qui dirigent le corps vivant, et qu'on ne peut deviner par des hypothèses
empruntées aux sciences accessoires ».
     Il cite, à l'appui, cette pensée de Newton :
     « Lorsqu'il s'agit de fixer le nombre des forces de la nature, on doit
avoir égard à la différence des phénomènes ; et lorsqu'on trouve cette
différence essentielle, il est ainsi nécessaire d'admettre des causes ou des
forces différentes».
     « Le corps de l'homme, poursuit Devay, possède en lui-même la
cause ou la raison de son activité ; il y a en lui une spontanéité d'actions
et de mouvements qui est le principe de tous ses actes et l'origine de ses
maladies ».
     Et voilà probablement le point capital :
     « L'esprit de la clinique médicale n'admet point le morcellement