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battre, mais pour se contrôler et pour se compléter mutuellement. Notre
âme et notre corps ne sont point séparés, ils forment un tout naturel. Il
s'ensuit que l'homme réel n'est ai celui des physiologistes ni celui des psy-
chologistes, et que les uns sans les autres n'étudient qu'une abstraction,
lorsqu'ils veulent n'y voir qu'une intelligence ou des fonctions ».

                                      H

      Avec Francisque Devay, médecin de PHôtel-Dieu, un vitalisme mi-
litant est proclamé.
      Dans sa thèse de doctorat, soutenue à Paris, en avril 1840, intitulée
Appréciations philosophiques de la Doctrine médicale du docteur Broussais,
de ses Vérités et de ses Erreurs, il se montre vitaliste convaincu, croyant
ardent, et il critique le système matérialiste de Broussais.
      Il publie en 1840, à Paris, De la Physiologie humaine et de la Médecine
dans leurs Rapports avec la Religion chrétienne, la Morale et la Société.
      Médecin de l'Hôtel-Dieu de Lyon en 1842, et professeur de clinique
médicale en 1854, lors de la reconstitution de l'Ecole de Lyon, il ne cesse
dans ses écrits et dans son enseignement de remonter jusqu'aux principes
de philosophie médicale.
      Persuadé que l'homme est une unité, il refuse de se plier à un orga-
nicisme qui fragmente l'être humain vivant en une série d'appareils, plus
ou moins isolés, et il s'applique à montrer toute la part qui revient à l'état
intellectuel et moral de l'homme, dans l'origine des maladies, et par
suite le rôle qu'il joue en thérapeutique.
      C'est ainsi que, en 1845-46, il publie, en deux volumes, une Hygiène
des Familles ou du Perfectionnement physique et moral de VHomme, consi-
déré particulièrement dans ses Rapports avec VEducation et les Besoins de la
Civilisation moderne; et, en 1858, un Traité spécial d'Hygiène des Familles
particulièrement dans ses Rapports avec le Mariage, au physique et au moral,
et les Maladies héréditaires. Cette question du mariage, regardée du point
de vue médical, le préoccupe, notamment sur le sujet précis des mariages
consanguins, et il consacre à ce problème trois études, publiées à Lyon
 et à Paris.