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      L'évêque abandonne au monastère sa quote-part dans les cens qui
appartenaient en propre à l'Abbaye, et il soumet au monastère les églises
suivantes : Saint-Didier de Lepiac (Saint-Didier-de-Bizonnes), Saint-Di-
dier de la Tour-du-Pin et ses dépendances, Saint-Pierre-d'Alarone du
Marchy (tout près de Saint-Chef) et toutes les dîmes de la chapelle de Saint-
Etienne-de-Fontenaz, Dizimieux, Saint-Babylas de Vigneux, Saint-Mau-
rice d'Arcisse, où est né Saint Theudère (quae est caput ipsius abbatiae).
      Le précepte contient encore certaines dispositions pour des revenus
attribués à l'Abbaye : les vignes situées en face de l'église de Saint-Babylas-
de-Vignieux, et un bois dans le même bien avec un serf nommé Déodat
et sa femme. Il en est de même de la quote-part attribuée à un fidèle de
l'archevêque, nommé Géroïno, sur le domaine de Vignieux, qui est attribuée
à l'Abbaye.
      Romestagnus, Heldegarius et Samson rendent enfin à l'Abbaye les
terres dont ils l'avaient dépouillée. Romestagnus cède la villa Lusaniaca
(Salagnon ou Olouises) en face de Soleymieu, Heldegarius se dessaisit de
la terre de Soleymieu ; enfin Samson remet à la disposition des moines la
villa Vassilianica (Vasselin), avec la femme Theutberge et ses enfants qui
cultivaient cette terre.
      Barnoin termine en promettant la malédiction divine à ceux qui n'ob-
serveront point ce précepte, il les excommunie et veut qu'ils ne reçoivent
pas d'autre sépulture que celle des ânes (asinorum sepulturam).
      Louis de Provence, dit l'Aveugle, qui régnait sur Arles et sur la Bour-
gogne, sollicité par le pape Formose et par l'évêque Barnoin, fit lui aussi
un précepte ', en 896 pour confirmer les droits séculiers et spirituels
de l'Abbaye. Il cherchait surtout à sauvegarder la libre élection des abbés
et la pratique rigoureuse de la règle de Saint Benoît. Celle-ci était particu-
lièrement sévère pour la discipline, l'Abbé revêtu des pleins pouvoirs ne re-
levait que de Dieu, et ses fils spirituels, astreints à la plus rigoureuse des
obéissances, devaient strictement observer les trois vœux de chasteté, de
pauvreté et de renoncement. Quant à leurs occupations elles se partageaient
entre la prière, le travail de la terre et l'étude.

   1. Cf. Dom Bouquet, loc. cit., p. 679 ; et Spicileg., loc. cit., p. 367.