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à l'angle de la maison n° 36 du quai Arloing en proviendraient, ainsi que
les signes du zodiaque surmontant la porte de cette maison ; également
les six colonnes et les chapiteaux du baptistère d'Ainay, ainsi que les stalles
 du chœur de Saint-Pierre de Vaise. Le cimetière des religieux se trouvait
au chevet de l'Eglise Saint-Martin et Saint-Loup, de simples donateurs
y reposaient aussi. Les abbés avaient leur sépulture dans la salle capitu-
laire et dans les deux cloîtres.
      A la Révolution, toutes ces tombes furent détruites pour permettre
 la plantation de bosquets, et on ne retrouva que deux cuves tombales en
pierre lors des fouilles effectuées pour la recherche de la crypte de Saint-
 Epipoy.
      Cette crypte, placée sous le vocable de Saint Epipoy (ou Epipode),
martyrisé à Lyon en l'an 178, était située à côté de Saint-Martin et Saint-
 Loup et remontait, d'après la tradition, aux persécutions du 11e siècle. Elle
fut déjà restaurée par Leidrade. Elle était comblée et rien n'en désignait
l'emplacement lorsque M. Sarsay la retrouva et la restaura en 1884.. A la
pointe nord de l'île s'élevait la chapelle de Saint André et Sainte Anne,
édifiée sur l'emplacement du premier oratoire, dédié à Saint André. Citons
encore parmi les édifices qui couvraient l'île : les chapelles Sainte-Mar-
guerite et Saint-Jean-Baptiste, l'infirmerie, la salle capitulaire, d'abord
chapelle sépulcrale, la prévôté jadis habitée par Le Laboureur et qui doit
dater de la fin du XVIe siècle ; elle subsiste encore en entier et garde un
cachet pittoresque, avec ses quatre pavillons carrés où grimpe le lierre ;
enfin, le Châtelard, auquel on accède par une large rampe pavée et qui
était, dit Le Laboureur, « comme la citadelle de notre île et la retraite de
nos religieux au temps de guerre ». C'est là que se trouvaient les archives
de l'abbaye dont, seul, le prévôt avait les clefs. Après la Révolution, on
installa un pensionnat au Châtelard; c'est là que fut élevé le maréchal
Suchet ; puis, en 1832, l'autorité militaire acquit le Châtelard pour y éta-
blir des ouvrages fortifiés. Ce projet n'eut heureusement pas de suite et,
de nos jours, elle n'y conserve qu'un paisible bureau de recrutement.
L'eau était distribuée en abondance dans les bâtiments de l'abbaye ; des
tuyaux de plomb l'amenaient, sous la Saône, d'une source située au Bourg
 de l'Ile, au-dessus de Saint-Rambert.