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      En 1812, l'atelier d'Antoine Giraud contient huit presses, « dont qua-
tre vacantes » ; le chef de famille fait travailler deux ouvriers. Dans leur
logis de la rue Bonnevaux vivent avec lui sa femme, une fille domestique et
deux de leurs fils. Un de ceux-ci, Michel, qui se dit « imprimeur en taille-
douce », épouse, le 9 juin 1813, Pierrette Gabriel, dite René, âgée, comme
lui, de vingt-cinq ans et domiciliée, avec sa mère, rue Gentil. Signent au
registre : un oncle du marié, Fleury Giraud, cylindreur à Saint-Etienne ;
Aimé Giraud, graveur, frère de l'époux, et leur beau-frère, Benoît Gayet,
lui aussi imprimeur en taille-douce, rue Poulaillerie.
      La même année ou l'année suivante (18130U1814) Antoine Giraud se
retira, laissant l'atelier qu'il avait créé à ses fils Aimé et Michel. En 1815, il
habite avec sa femme, un enfant et une domestique, un logement de trois
pièces, rue des Marronniers, 8, au troisième étage. Cette année-là, l'agent
chargé du recensement le qualifie « artiste, graveur », puis raye ces deux
mots et les remplace par « rentier ». C'est dans ce logis qu'Antoine Giraud
perdit sa femme et qu'il mourut lui-même, le 16 février 1825, âgé de
soixante-quatorze ans.
      Lors de son mariage, en 1813, Michel Giraud avait installé son ménage
au 15 de la rue Palais-Grillet, dans une maison qui, par une de ces allées de
traverse alors si nombreuses à Lyon, communiquait avec le 16 de la rue
Bonnevaux où était l'atelier familial. Michel Giraud remplaçait, dans deux
pièces au troisième étage, un autre imprimeur en taille-douce, du
nom de Bruno Verdun, jadis établi là avec cinq presses, un ouvrier et un
apprenti.
      Quand leur père s'était retiré, Aimé Giraud, le graveur, qui prenait,
avec son frère Michel, la direction de l'atelier paternel, avait loué un ap-
partement dans la maison voisine, au 18 de la rue Bonnevaux, également
relié au 16 par une allée de traverse.
      L'atelier des frères Giraud, inscrits sur le registre des patentes pour
une somme de 32 fr. 40, comprenait, en 1818, quatre pièces au lieu de trois
et occupait huit ouvriers et un apprenti ; il fut transféré, la même année, au
15 de la rue Palais-Grillet et le local de la rue Bonnevaux devint l'apparte-
ment de Michel Giraud.
      Le 17 août 1818, Aimé Giraud mourut célibataire ; Michel Giraud