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tranius Maurus; Henricus Gemellus ; Scipio A zzone, italus ; Carolus a
Porten, germanus.
      François de Laurencin, prieur de Saint-Irénée, appartenait à l'une des
plus vieilles familles de Lyon, dont le plus ancien ancêtre connu était
albergier vers la fontaine de Gourguillon. Sa collection n'est connue que par
la citation d'une note manuscrite d'un exemplaire de Y Histoire de Lyon de
Paradin ayant appartenu aux Augustins de la Croix-Rousse, que Breghot
du Lut a reproduite et dans laquelle il est question des innombrables
médailles possédées par les amateurs lyonnais : « Entre autres feu M. Lau-
rencin, prieur de Saint-Eyrigni, s'en est veu plus de deux mille tant de
cuivre que d'or et d'argent, avec infinies singularitez de statues, graveures
et autres antiquitez qu'on pouvoit estimer son cabinet un trésor pour une
antiquité1 ».
      Christophe Neyter, gentilhomme d'Augsbourg, possédait sur le coteau
de Fourvière, montée Saint-Barthélémy, une maison luxueusement amé-
nagée pour y recevoir les curiosités qu'il avait rassemblées. Elle passa plus
tard aux Lazaristes qui l'occupent encore. A part les du Choul (Caulius),
dont nous avons déjà parlé, les autres antiquaires de cette liste sont peu
connus ou même totalement ignorés : il faut cependant faire une petite
place à ce Marcus Maurus Vertranius, savant annotateur de Tacite et de
Varon, qui fut à Lyon, correcteur d'imprimerie et à cet Allemand, Carolus a
Porten, qui fut peut-être le parent d'Antoine de la Porte, seigneur de Bertha
plusieurs fois échevin de Lyon, et qui possédait, suivant la Croix du Maine,
un cabinet fort excellent rempli de beaux livres et de médailles antiques. Il
faudrait ensuite citer, parmi les curieux lyonnais de cette époque, Etienne
Charpin, prêtre de l'Eglise de Lyon, qui publia en 1555 le catalogue de la
bibliothèque infiniment précieuse qu'il avait réunie. Il retrouva, dit-on,
dans la bibliothèque de l'Ile-Barbe, un Ausone très complet sur lequel fut
imprimée l'édition de Jean de Tournes de 1558. Dans l'entourage du librai-
re Rouillé a vécu le philologue médecin Jacques Daléchamp que Rubys a
appelé ÃAïsculape lyonnois. Il fut, comme Jean du Choul, un botaniste


   1. Nouveaux mélanges, p. 339.