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— 467 — tranius Maurus; Henricus Gemellus ; Scipio A zzone, italus ; Carolus a Porten, germanus. François de Laurencin, prieur de Saint-Irénée, appartenait à l'une des plus vieilles familles de Lyon, dont le plus ancien ancêtre connu était albergier vers la fontaine de Gourguillon. Sa collection n'est connue que par la citation d'une note manuscrite d'un exemplaire de Y Histoire de Lyon de Paradin ayant appartenu aux Augustins de la Croix-Rousse, que Breghot du Lut a reproduite et dans laquelle il est question des innombrables médailles possédées par les amateurs lyonnais : « Entre autres feu M. Lau- rencin, prieur de Saint-Eyrigni, s'en est veu plus de deux mille tant de cuivre que d'or et d'argent, avec infinies singularitez de statues, graveures et autres antiquitez qu'on pouvoit estimer son cabinet un trésor pour une antiquité1 ». Christophe Neyter, gentilhomme d'Augsbourg, possédait sur le coteau de Fourvière, montée Saint-Barthélémy, une maison luxueusement amé- nagée pour y recevoir les curiosités qu'il avait rassemblées. Elle passa plus tard aux Lazaristes qui l'occupent encore. A part les du Choul (Caulius), dont nous avons déjà parlé, les autres antiquaires de cette liste sont peu connus ou même totalement ignorés : il faut cependant faire une petite place à ce Marcus Maurus Vertranius, savant annotateur de Tacite et de Varon, qui fut à Lyon, correcteur d'imprimerie et à cet Allemand, Carolus a Porten, qui fut peut-être le parent d'Antoine de la Porte, seigneur de Bertha plusieurs fois échevin de Lyon, et qui possédait, suivant la Croix du Maine, un cabinet fort excellent rempli de beaux livres et de médailles antiques. Il faudrait ensuite citer, parmi les curieux lyonnais de cette époque, Etienne Charpin, prêtre de l'Eglise de Lyon, qui publia en 1555 le catalogue de la bibliothèque infiniment précieuse qu'il avait réunie. Il retrouva, dit-on, dans la bibliothèque de l'Ile-Barbe, un Ausone très complet sur lequel fut imprimée l'édition de Jean de Tournes de 1558. Dans l'entourage du librai- re Rouillé a vécu le philologue médecin Jacques Daléchamp que Rubys a appelé ÃAïsculape lyonnois. Il fut, comme Jean du Choul, un botaniste 1. Nouveaux mélanges, p. 339.