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nique obligeamment M. Bertin. Avec son associé, M. Ciancia, il fut, du
vivant même de Mora, le successeur de celui-ci pour ces deux parties du
travail. Le devis se monte à 1.662 francs 70. Il est daté du 20 août 1913. La
mosaïque était déjà reposée en mai, lorsque se fit l'inauguration solennelle
du nouveau musée ; il ne restait plus qu'à substituer sur place, aux grands
cubes verts dont les vides du tableau central avaient été garnis provisoire-
ment, ceux de la restauration définitive. C'était, pour les mosaïstes moder-
nes, la phase la plus délicate de leur travail, non pas en ce qui regardait le
dessin, puisque toutes les lignes essentielles subsistaient, mais en ce qui
tenait aux nuances du coloris. Rien n'était plus facile, au contraire, que de
compléter la torsade et le filet du cadre et du labyrinthe. Quant aux deux
tableaux d'angle, dont l'un manquait tout entier, l'autre presque tout entier,
on a comblé les lacunes avec des cubes blancs pareils à ceux du champ. En
somme, la mosaïque a été restaurée habilement et discrètement. Elle est de
la sorte plus agréable à voir pour le commun des visiteurs d'un musée que
si on l'avait reposée telle quelle ou à peu près, c'est-à-dire en garnissant de
cubes blancs tous les vides intérieurs et en laissant les lignes brisées du
pourtour se dessiner, comme ses lignes intactes, sur le pavé de la salle. Les
esprits rigoureusement scientifiques eussent préféré cependant cette solu-
tion.



                                      II
      1. La mosaïque dont il me reste à parler fut découverte en juin et
juillet 1913, dans le même clos du Verbe-Incarné, mais dans la partie de ce
clos qui est située entre les bâtiments modernes, au sud, et le terrain mili-
taire de la Sarra, au nord. Elle gisait, à une quarantaine de mètres de la
précédente mosaïque, sous trois et quatre mètres de remblai. Nous pûmes
conocater dès lors, par des sondages latéraux, qu'elle n'était pas isolée.
Nos recherches, poursuivies à l'automne de 1913 et achevées au printemps
de 1914, démontrèrent qu'elle était flanquée, à l'ouest, de deux autres, à
l'est, de quatre autres pavements, moins beaux ou moins bien conservés.
Tous ceux-ci furent laissés en place et remblayés, hormis quelques frag-