page suivante »
SOCIÉTÉS SAVANTES 303 de loin, à l'Académie. Après Colonia, qui ne leur consacre qu'un cha- pitre assez court, dans son Histoire littéraire de Lyon, vient Delorme, architecte, qui lut son important travail à l'Académie, en 1759. Ce tra- vail est le premier, où se trouvent étudiés les trois aqueducs construits successivement par les Romains, pour fournir à Lyon des eaux saines et abondantes, et malgré quelques erreurs de détail, il a servi de guide à tous ceux qui ont, depuis, abordé le même sujet. En 1818, Penhouet, membre correspondant de l'Académie, lui consacre ainsi plusieurs de ses Lettres sur l'histoire ancienne de Lyon. Mais cet auteur ne s'occupe guère que de l'aqueduc du Mont Pilât et du système des siphons, employés pour franchir les vallées du Garon, de Bonnant et le col de Saint-Irénée. Le travail de Penhouet provoqua de nouvelles recherches faites par Artaud, membre titulaire de l'Académie qui se proposait de publier, avec un plan, les dessins laissés par Delorme, quand il quitta Lyon, en 1830. sans avoir pu donner suite à son projet. Mais l'Acadé- mie qui, à toutes les époques, s'est préoccupée des moyens de fournir des eaux salubres à Lyon, mit au concours, en 1834, la question du rétablissement de l'aqueduc de la Brevenne. Le mémoire de Flachéron fut couronné, sans qu'on essayât de le mettre à exécution. Mais l'auteur fut amené ainsi à publier, en 1840, un mémoire complet sur les trois aqueducs du Mont-d'Or, de la Brevenne et du Mont-Pilat. Puis, en 1855, à la suite d'un concours ouvert, de nouveau, par l'Académie, pour l'étude du grand aqueduc du Mont-Pilat, une médaille d'or fut décernée à M. de Gasparin, ingénieur, pour son savant mémoire, inséré dans le tome VI de la classe des sciences. Néanmoins, malgré toutes ces études, plusieurs problèmes demeuraient encore à résoudre; telle était notam- ment la fixation de l'époque de la construction de l'aqueduc du Mont- Pilat, quand la découverte inespérée d'une inscription antique, à Cha- gnon (Loire), vint jeter une lumière toute nouvelle sur l'histoire de nos anciens aqueducs lyonnais. Séance du 12 mars igoi. — Présidence de M. Beaune. — M . Clédat, membre titulaire de la section d'histoire et antiquités, est nommé, sur sa demande, membre émérite. — M.Lafon entretient la Compagnie de la découverte qu'il vient de faire récemment dans sa propriété, à Fourvière, d'un réservoir, revêtu d'un enduit très dur en ciment et situé à 4 mètres au-dessous du trottoir de la rue Cléberg, mais non parallèle- lement à cette rue, ce qui ferait présumer que cette voie publique ne serait pas une ancienne voie romaine. — M. Vachez continue la lec-