Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
            DK i/ANTIQUITÉ A LA RKNAISSANŒ               44)

   Les papes comblèrent ces artistes d'honneurs et de tra-
vaux. Tous firent leur résidence favorite de cette Rome, qui
était alors comme elle l'est aujourd'hui encore la Ville par
excellence, la Cité entre toutes, hpalria commune, la patrie
d'élection pour quiconque s'adonne à l'art dans ce qu'il a de
plus élevé, la demeure en un mot où devraient vivre un
temps, les peintres et les sculpteurs qu'enflamme un véri-
table amour du Beau.
   Or, il faut bien le dire: partout à Rome, les œuvres d'art
les plus importantes sont l'œuvre d'artistes étrangers.
   A Saint-Pierre et à Saint-Pierre-aux-Liens, nous trouvons
comme sculpteurs : Pollajuolo et Michel-Ange, deux floren-
tins; à Sainte-Marie du Peuple et à Saint-Augustin, Andréa
et Jacopo Sansovino, également florentins. C'est Mino da
Fiesole et son école, qui ont décoré le cloître de Saint-
Augustin. A Sainte-Marie du Peuple et au Panthéon, le
toscan Lorenzetto a laissé des œuvres charmantes, tandis
que Tribolo et le siennois Michel Angelo, qu'il ne faut pas
confondre avec Buonarotti, ont décoré Sainte-Marie dell'
Anima.
   En dehors des ambons, des ciboriums, des tombeaux des
Cosmati et des Å“uvres de Paolo Romano, on chercherait
en vain quelque sculpture de mérite due au ciseau d'un
sculpteur romain, dans les multiples églises de la ville
éternelle.
   Mais ce qu'on trouvera sûrement dans l'enceinte sacrée,
c'est le plus grand passé d'histoire et d'art du monde. Qu'il
est instructif l'enseignement qu'on vient y puiser ! Quel
n'est pas son mérite ! A Rome, le temps, en amendant les
Å“uvres humaines pour y enlever tout 1 inutile, le superflu,
le faux, n'a laissé derrière lui que l'essentiel.
   On a dit, on a eu tort de dire que Rome perdait sa