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           PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE               417

la tranquillité. L'Académie de Lyon, émule de celle de Paris,
se glorifiera comme elle d'avoir donné le premier maire à
la nouvelle administration. Ce jour de triomphe du patrio-
tisme des sciences devient à double titre celui de l'Aca-
démie. »
   Le maire répondit les choses les plus obligeantes pour la
Compagnie ; il témoigna le regret qu'il avait souvent éprouvé
de ne pas pouvoir toujours être aussi exact qu'il l'eût
désiré à ses utiles exercices, et assura qu'il serait heureux
de lui donner des preuves de tous les sentiments qu'elle
lui inspirait, etc. Après quoi, l'Académie s'est retirée et le
maire l'a accompagnée jusqu'au palier de son escalier.
   Le soir, à 6 heures, l'Académie convoquée à l'Hôtel de
Ville, dans la salle où elle tient ses séances ordinaires, s'est
transportée en corps dans la salle Henri IV où la Commune
entière se trouvait assemblée. L'abbé Rozier, au nom de
l'Académie, adressa la parole à la Municipalité en disant :
   « Messieurs, il n'est aucun de vous que l'opinion publique
n'ait depuis longtemps désigné, et c'est elle qui a couronné
 vos vertus parles mains de la reconnaissance, du patriotisme
et de la liberté. L'Académie s'empresse de partager la joie
de la Commune et vient vous offrir ses respectueux hom-
mages.
   « Soyez bien persuadés, Messieurs, que les veilles et les
travaux de la Compagnie seront sans cesse employés pour
seconder les vues d'une Municipalité protectrice du com-
merce, des sciences et des arts. Sous votre égide, semblable
à celle de Minerve, l'arbre consacré à cette déesse portera
des fruits dignes d'elle et dignes de vous. »
   Le Maire a répondu, au nom de la Municipalité, par des
assurances flatteuses de l'estime que méritait à tous égards
la Compagnie; il a ajouté qu'ayant l'avantage d'être un de
   N* 6. — juin 1901.                                      -7