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418                 L'ACADÉMIE DE LYOX

ses membres, il n'osait s'étendre sur son éloge, dans la
crainte qu'on ne pensât qu'il voulait faire rejaillir sur lui-
même la gloire dont il la couvrirait. Après quoi, l'Académie
s'est retirée et plusieurs des officiers municipaux l'ont
accompagnée jusqu'à la première marche du grand escalier.
   Une semblable réception devait singulièrement faciliter
la marche de l'Académie dans ses rapports avec la Com-
mune de Lyon.
   Le 4 mai 1790, elle donna une séance publique. Le
maire Savy, son directeur, la présidait. La salle Henri IV
était pleine de monde. Dans un discours ému, le Directeur
rendit compte des travaux accomplis depuis la dernière
séance publique, c'est-à-dire depuis un an, des dons qu'elle
avait reçus, des pertes qu'elle avait subies et des acquisitions
qu'elle avait faites; puis, après une courte allusion à la
mort de son beau père, de Riverieux, ancien prévôt des
marchands, associé de l'Académie, il fit l'éloge de Bonne-
foy, titulaire décédé avant sa réception, et de quatre autres
associés que la mort avait enlevés.
   L'abbé Jacquet lut des réflexions sur la découverte de
l'Amérique; ces réflexions lui étaient inspirées par l'échec
de cette question : « La découverte de l'Amérique a-t-elle été
utile ou nuisible au genre humain ? » que l'abbé Raynal
offrait de récompenser, dans un concours, par vm prix de
 1.200 livres.
   Boulard et Patrin lurent chacun leur discours de réception.
   L'abbé de Castillon fit un rapport sur un nouveau moyen
de faciliter l'étude de la lecture, et Vasselier termina la
séance par une pièce de vers intitulée : « Epitre à mes conci-
toyens », pleine d'allusions à la Municipalité.
    Ce fut une belle journée pour l'Académie.
    Deux jours après, le maire recevait dans une brillante