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416 L'ACADÉMIE DE LYON installé à l'hôtel commun, il vînt lui-même, le 9 mars, reprendre sa place de directeur et remercier la Compagnie de ses félicitations. L'académicien Bruyset fut aussi complimenté, au nom de la Compagnie, par ses deux secrétaires perpétuels, qu'elle lui députa, au sujet de son élection comme officier munici- pal. Elle fixa ensuite l'ordre du jour de sa prochaine séance publique, sinon la date qui restait subordonnée aux futures occupations de son directeur à la mairie. L'Académie entra en vacances le 23 mars jusqu'au mardi 13 avril. Ce fut seulement le dimanche suivant que le. nouveau maire Savy reçut le Corps académique; le même jour, eut lieu la visite que l'Académie avait décidé de faire à la nouvelle munici- palité. Le rendez-vous général était marqué pour midi à l'hôtel d'Albon, chez de Bory. De là , l'Académie se trans- porta en corps à l'hôtel de Savy, qui vint au devant d'elle. L'abbé Rozier faisant fonctions de directeur, lui adressa la parole en ces termes : « De l'innocent opprimé vous avez été le défenseur, de l'indigent vous êtes devenu le père, et vous avez à ses yeux multiplié le prix de vos bienfaits par le caractère affable qui se décèle dans toutes vos actions. Enfin, toutes les classes de citoyens ont reconnu en vous, ou un ami ou un modèle. Il n'est donc pas surprenant, Monsieur, que l'unanimité des suffrages se soit réunie en votre faveur (5591 sur 5953). Ce témoignage libre de nos concitoyens offre la preuve la plus décidée que l'opinion publique a été forcée par l'estime générale que vous avez méritée. « S'il est flatteur pour l'Académie de vous compter au nombre de ses membres les plus zélés, il n'est pas moins consolant pour des citoyens de penser que la gloire vous était réservée de ramener dans nos murs l'ordre, la paix et