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SUR LE LIEU D'ORIGINK DU PAPE INNOCENT Y 373 Rehac, dont les écrits sont de 1647, Ramette, de 1685, — les auteurs d'une Vie d'Innocent V placée en tête de ses Commentaires sur le Livre des Sentences publiés sur l'ordre de deux maîtres généraux en 1612,— Quétif et Echard, 1719, Tauron, 1743, qui tous ont ' étudié à fond (cela ne peut faire aucun doute), les traditions et les documents de leur famille religieuse; et encore d'autres historiens qui s'appellent Ciaconio, Muratori, Aubery, Bellarmin, Moréri, Fleury, Artaud, etc... ! Comment, mon Révérend Père, tous ceux- là réunis et d'autres encore ne comptent pas dans la balance de l'érudition et de l'histoire sur le plateau opposé à celui où vous placez un guide des voyageurs et des almanachs ! Et ce guide et ces almanachs sont eux seuls pour vous des documents de première valeur pour juger une question d'histoire et déterminer le lieu d'origine d'un illustre domi- nicain ! J'ajouterai que les plus anciens des almanachs que vous citez ne remontent qu'à 1732, ce qui est vraiment trop peu en face des historiens que j'ai invoqués et dont la chaîne ininterrompue remonte si haut. Remarquons encore (ce qui est évidemment d'une sou- veraine importance), que pas un seul de tous ces historiens ne nomme une seule fois le diocèse d'Aoste, la ville d'Aoste, comme étant le lieu d'origine d'Innocent V. Le Révérend Père essaie d'atteindre un certain nombre de ces témoignages au point de vue des expressions : T arentasiensis, Sabaudns, etc. Il prétend, en effet, que les mots T arentasiensis, de Taren- tasia, Sabandus, qui sont appliqués au Bienheureux, peuvent s'entendre du diocèse d'Aoste aussi bien que du diocèse de Tarentaise. Il prétend que les mots J'arentasiensis ou de Tarentasia peuvent s'entendre de la province ecclésiastique de Tarentaise qui comprenait le diocèse d'Aoste. M. Borrel