Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
               DK L'ANTIQUITÉ A LA RENAISSANCE               363

les pinacles, ou remplir les niches des édifices. Dès lors
leurs œuvres perdaient toute entité. On les a nommés avec
raison des tailleurs de pierre, maestri di pietra architecturaux
et non des sculpteurs. Et il ne fallait rien moins qu'un
Niccola Pisano pour donner une vie nouvelle à un art
presque tombé en désuétude.



                                   VII


   Il importe maintenant de nous occuper plus spécialement
d'un certain nombre de sculpteurs, qui de 964 à 1524,
florirent à Rome.
   En retraçant l'histoire de la sculpture à Rome avant l'ère
chrétienne, je me suis efforcé d'établir que les bronzes et les
marbres appartenaient tous à une origine étrusque et grec-
que. Les Romains, aux prises avec les nécessités de la guerre
ou de la politique, et poursuivant la domination du monde
entier, laissèrent de côté la culture artistique dont ils ne
regardaient les chefs-d'Å“uvre que comme des marques de
richesse et de puissance.
   Et c'est le cas de rappeler ici la belle phrase de Lamennais :
« Détourné par ses graves pensées, par cette vie toute pra-
tique des spéculations de la philosophie et de la culture
des arts, le peuple romain ne vit guère dans l'une qu'un
amusement de l'esprit et dans les autres qu'une sorte d'or-
nement propre à relever l'éclat du pouvoir, et des jouissan-
ces pour la richesse (1). »
  Astreint, dès le berceau à lutter contre des obligations


  (1) Esquisse d'une philosophie. Ch. III.