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tesques(i), des mufles de lion, des entrelacs, des feuillages,
des rinceaux, des moresques, etc.
   On trouve des décorations de ce genre dans des compo-
sitions italiennes, mais celles-là sont sans originalité, sans
élégance, et elles n'ont vraiment rien qui les fasse remarquer.
   Elles forment aussi la bordure des vignettes des Heures,
et la signature s'applique aussi bien à ces vignettes (on en
compte quinze de 164 mill. de haut sur 110 mill. de large)
dont l'exécution est si différente. On se fait par les planches
de l'Annonciation, de la Rencontre de la Vierge et de sainte
Elisabeth, de l'Adoration des mages, de l'Apparition de
l'ange aux bergers, une idée très nette du faire du dessina-
teur et du graveur à cette époque. C'est un faire tout à fait
particulier et qu'on ne retrouve pas dans l'œuvre de ce
maître, il a un caractère de sévérité.
   La gravure est à une taille; le dessin a peu de relief, tant
les ombres ont été affaiblies; les scènes ont dès lors peu
d'air. Le trait qui a été rapide est ferme et hardi. Les per-
sonnages ont la stature longue et exagérée, les tètes sont
relativement petites et étroites, et les extrémités fines,
l'expression du visage est froide, les draperies des vête-
ments sont larges et simples.
   Pierre Vase devait être à Lyon en 1548 et en 1549, avant
d'aller à Genève; il habitait Genève en 1556.
   Macé Bonhomme a imprimé en cette année (1556), pour
Roville, les Trois premiers livres de la Métamorphose d'Ovide.
Traduict^ en versfrançois. Le premier et second, par CL Marot.

  (1) Nous entendons par grotesques ces sujets à personnages, à chi-
mères et à ornements, d'une fantaisie quelquefois excessive, dont les
Romains couvraient les murs de ces chambres à demi souterraines qu'on
appelait des grottes. Les Italiens ont, à la Renaissance, tiré un heureux
parti de cette sorte de décor.