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                        PIERRE KSKRICH                         341

Le tiers par B. Aneaii. Les encadrements des pages, au
nombre de vingt-six, différents, sont dans le goût italien,
d'un dessin plus étudié que celui des précédents. Ils sont
tous du maître P. V., quoiqu'une seule de ces bordures
soit signée, celle avec des termes longs, trop longs, de tour-
nure étrange et fière.
   Jacque de Millis a publié, en 1556, une Biblia sacra,
in-8°, dont le titre a un encadrement signé P. V. et tiré
des Heures. On retrouve ces encadrements dans Diverse
iiuprese accomodate a diversa moralhh... trattate da gli
Emblemi dell' Alciato, sorti des presses de Macé Bonhomme,
en 1549 et en 1551 (1).
   Eskrich aura fait ce travail à Genève aussi bien qu'à'
Lyon (2). Roville a publié, de 1552 à 1560, des éditions
illustrées pour quelques-unes desquelles il a fort bien pu
employer le graveur de Genève.
   L'attribution à Eskrich des planches signées P. V. ne
serait pas suffisamment justifiée par la vraisemblance de
notre lecture des initiales P. V. ; le mode d'exécution des
ouvrages confirme cette vue, et nous ne sommes pas le seul
à en avoir jugé de la sorte.
   Ambroise-Firmin Didot était d'avis que les vignettes de
P. V. paraissent être de la composition de Moni, c'est-à-
dire d'Eskrich. M. Steyert a même été plus amrmatif. Il a
dit en effet : « Bien loin de n'avoir produit que les illustra-
tions de l'Alciat, cet artiste (le maître P. V.) peut, au


  (1) Les encadrements qui ont quelque ressemblance avec ceux de
P. V. sont ceux de Julio Bonasone dans la suite des planches des
Amori Sdegni e Gielosic di Giunone.
   (2) Quoique établi à Genève depuis 1555, Eskrich devait faire de
fréquentes tournées à Lyon. A. C.