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          LA CHAPELLE DE SAINT-ROCH A CHOULANS                    297



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Le culte de saint Roch. — Le Concile de Constance; intervention
  miraculeuse. — Les reliques de saint Roch ravies par les Vénitiens.
  — On élève dans toute la chrétienté des églises et des chapelles sous
  le vocable de Saint-Roch. — Le culte du saint à Lyon et dans le
  Lyonnais.

  Le culte de saint Roch, à Montpellier, data du jour
même de sa mort. Mais il ne fut officiellement autorisé
par l'Eglise et ne se répandit dans la chrétienté que quatre-
vingt-sept ans plus tard, en 1414.
   Cette année-là, un Concile générabétait assemblé à Cons-
tance, pour l'extinction du schisme d'Occident. Plus de
cent mille étrangers se trouvaient réunis dans la ville,
quand une de ces épidémies si fréquentes au moyen âge, se
déclara parmi cette multitude. C'était comme un prélude,
un avant-coureur de la peste.
   Une voix unanime s'éleva de la foule effrayée. Le nom
de saint Roch circula dans toutes les bouches; on rappelait
les miracles de guérison qu'il avait opérés en Italie et la
promesse que Dieu lui avait faite de sauver les peuples qui
réclameraient son intervention contre le fléau.
   La ville de Constance et l'assemblée furent mises sous
sa protection tutélaire. Les Pères du Concile prescrivirent
des prières publiques en l'honneur du saint guérisseur de
la peste. Une image qui le représentait dans son costume
de pèlerin fut portée processionnellement à travers les rues
de la cité. C'était la première fois qu'un culte public, avoué
par l'Eglise, lui était rendu.
  Après cette solennelle invocation, on vit l'influence
pestilentielle disparaître, presque subitement.




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