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                     L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER                        33

déclara pour la Ligue ( i ) . Antoine du Verdier, sans se
compromettre ouvertement par d'inutiles imprudences, fut
du petit nombre de ceux qui restèrent fidèles au loyalisme
monarchique. Il renonça même provisoirement à exercer
son office de contrôleur général, « ne voulant pas estre
ministre du ravissement des sacrées finances, et de l'employ
d'ieelles à la guerre contre le roy (2) ».
    On voudrait savoir quels étaient les sentiments de son
fils sur la Ligue, toute-puissante à Lyon. Nous n'avons pas
sur ce point des informations absolument précises. Cepen-
dant, ses lettres d'avocat du roi n'ayant pas reçu leur exé-
cution dans le délai voulu et par suite restant sans effet, le
duc de Mayenne, pour empêcher leur caducité légale, envoya,
le 31 décembre 1592, au Parlement de Paris, des lettres
dites de surannation en faveur de Claude du Verdier. Il
prêta serment devant la Cour le 13 avril suivant, après
avoir fait profession de foi catholique, apostolique et romaine,
et sa nomination fut enfin enregistrée le 2 juillet au Bureau
des finances de Lyon (3). Tous ces actes, accomplis par des
hommes et des pouvoirs hostiles à Henri IV, donnent à
croire que Claude du Verdier avait donné à la Ligue des
preuves de zèle qui parurent suffisantes.
    L'n second indice vient fortifier celui-ci. Le 7 février 1594,
la Ligue succombe à Lyon, après un règne de cinq ans
moins dix-sept jours, aux cris de : Vive le Roi! Vive la
liberté française ! Tout ce qui se trouvait trop engagé dans
les intérêts de la faction vaincue est chassé de la ville, ou


  (1) Voir notre étude : La Presse politique à Lyon pendant la Ligue, 1898.
  (2) Kcsponse de Pierre La Coignée à une lettre escripte par Jean de la
Souche. Lyon, 1594.
  (5) Arch. du Rhône, document cité plus haui.
   N'   1. —   ïnnvicr   1901                                        5