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34 L ' È C R I V A I N CLAUDE DU VERDIER étroitement surveillé. Or, les députés que la nouvelle muni- cipalité lyonnaise entretenait à Paris écrivent aux échevins, le 8 mai de la même année : « Ne laissez entrer pour quel- que temps l'avocat du Verdier, qui est iey recogncu pour vous avoir mys en trouble et monopole, contre le deub de sa charge et service du roy, duquel il se dict officier ( i ) ». J'accorde que cette lettre est peu claire, et que nous ignorons à quelles intrigues ou manœuvres elle fait allusion. Il semble pourtant en résulter que Claude du Verdier s'était assez compromis par l'exagération de son dévouement à la Ligue, pour qu'on jugeât prudent de le tenir à distance, jusqu'à ce que raffermissement de l'ordre public permît de le rappeler sans péril. Il résigna peu après sa charge d'avocat du roi au profit d'Alexandre Bullioud, qui fut nommé par lettres patentes du n avril 1596 ( 2 ) ; il y a bien de l'apparence que cette démission ne fut pas entièrement volontaire. Entre 1588 et 15 91, il avait épousé Bonne du Rocher, dame de Mauriac (3), fille de Jacques du Rocher et de Françoise du Verdier. Les du Rocher, ancienne famille du Velay, appartenaient comme lui à cette demi-noblesse incer- taine, dont les officiers du roi se permettaient quelquefois de contester les titres. Claude du Verdier et sa jeune femme sont représentés à genoux, et vêtus de costumes à la mode, dans un coin d'une belle fresque représentant la Résurrec- (1) Cite par Péricaud, Notes et documents, sous la date. — J'ai dit, dans ma notice sur Antoine du Verdier (p. 53), qu'il s'agissait ici pro- bablement de lui : mais ces mots : Vavocat du Verdier, ne peuveut s'ap- pliquer qu'à son fils. (2) Arch. du Rhône. Bureau des Finances, c. 533. f° 12 (Séance du 19 janvier 1597). (3) Commune de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire).