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LES PÈLERINS DE BRETAGNE 2Ç?3
« piration de Théodomir, évêque d'Uria, dans un petit
« bois, sur une colline non habitée, et qui fit accourir
« pendant le moyen âge des millions de pèlerins, . . de la
« France, des Pays-Bas, du fond de l'Allemagne et de la
« Pologne, (la ferveur) entraînait des fidèles en immenses
« caravanes... Il fut un temps où la voie lactée était con-
« sidérée par la masse du peuple comme étant une sorte
« de reflet merveilleux du chemin de Saint-Jacques suivi
« sur terre par les pèlerins ( i ) . Ces monts de roches secon-
« daires, triasiques, jurassiques, crétacées se sont disposés
« en murailles au devant des hautes murailles de schistes
« soulevées par le noyau de granit.
« Dans leur désordre bizarre, les hauteurs de la Galice,
« de toutes parts attaquées et ravagées par les e a u x . . . Ce
« sont des roches primitives arrondies pour la plupart. . .
« — L'estaca de Varès (Finistère espagnol), étroite pénin-
« suie rocheuse s'avançant en pleine mer. . . ].à se trouvait
« un temple des anciens dieux, remplacé depuis par une église
« vouée à Marie.
« La partie du littoral tournée vers la mer Cantabre, n'a
« pas même sur tout son développement ce premier outillage de
« civilisation que donne un chemin carrossable ; en maints en-
c droits, il faut longer encore la côte par un sentier élroit et
« périlleux, escaladant les promontoires el remplacé dans les
« vallées torrentielles par des grès où l'on saute de pierre Ã
« pierre.
« Les Pyrénées Cantabres n'ont, en réalité, qu'un seul
(i) Elisée Reclus, pas plus que le Dictionnaire îles pèlerinages, publié
par l'abbé Meigne, n'indiquent la route suivie par les pèlerins de
l'Allemagne et de la Pologne se rendant à Compostel, ils ne donnent
même aucune indication de documents se rattachant à cette question.