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212         LES PAROISSES DU DIOCESE DE LYON

abrégé, « un canevas », répondant à ce qu'il est essentiel
d'en connaître, il ait parcimonieusement usé des documents
qu'il avait en mains et qu'il se soit tenu dans les routes
battues par ses devanciers, quand il eût été mieux dans sa
nature et dans son talent d'être lui-même un guide et un
mentor. .Le vulgarisateur, à mon avis, a nui au savant,
qui ne s'est pas assez soucié de mettre dehors et en valeur
toutes ses richesses.
    La bibliographie de la préface démontre quelle longue et
variée préparation il s'était imposée, allant des in-folios du
Galliachristiana à Autour du Monl-Rigaud de l'abbé Devaux,
et, pour se récréer de la collection des Almanachs, déchif-
frant le fonds du chapitre de Saint-Jean aux Archives dépar-
tementales. Mais les notices ne semblent pas avoir béné-
ficié de ces recherches originales, dans la mesure qu'on
désirerait ; plusieurs ressemblent de trop près à une analyse
améliorée de ce qu'Ogier avait raconté dans la France par
cantons. Cette confiance en un publiciste d'une médiocrité
à ne pas se passer de contrôle a causé plus d'une méprise
dans un livre dont l'exactitude devrait compter parmi les
qualités dominantes. Ainsi, pour appuyer de deux ou trois
exemples notre observation, c'est Ogier qui a confondu Saint-
Symphorien - sur - Coise avec Saint - Symphorien - d'Ozon,
et qui a placé dans cette première localité, au lieu de la
seconde, l'élection de d'Albon à l'archevêché de Lyon ;
c'est lui qui parle de sécularisation pour Savigny en 1493
et prouve, par une chapelle bâtie en l'honneur de saint
Léger, que le monastère avait reçu sa règle de saint
Maur. N'est-ce pas encore chez lui que nous apprenons
que la chapelle de Collonges fut d'abord dédiée à saint
Clair, avant de l'être à saint Nizier, et que la substitution
s'accomplit au vn e siècle, quand saint Clair mourut seule-