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LES PAROISSES DU DIOCESE DE LYON 213 ment dans le cours de 660 ? A lui enfin doit revenir d'avoir créé Conti cardinal, fait démolir le château de Beaujeu, en i é n , par la volonté toute-puissante de Richelieu et res- taurer celui de Ternand, en 1692, par Mgr de Tehcin. Cet important volume aura néanmoins sa très grande et très opportune utilité. Nos vœux se confondent ici avec ceux de l'auteur, aussi laborieux que désintéressé. Il serait en effet désirable que le fruit de ses études arrivât à chaque curé, au paroissien, à l'érudit que comptent, à peu d'excep- tions près, les plus modestes villages, qu'il éveillât la curio- sité, qu'il suscitât le goût des recherches ; on fouillerait les mairies, les presbytères, les châteaux et les fermes ; on s'attacherait partout, sur les lieux mêmes, à reconstituer nos annales religieuses et municipales, à ressusciter la mé- moire des ancêtres autour de leur église et de leurs tombes. La seconde édition, qui sortirait de cette collaboration, serait peut-être aussi longue à voir le jour que la réimpression du Dictionnaire de l'Académie. Mais ne pense-t-on pas que son intérêt, en retour, n'offrirait rien de vulgaire, si sa composition était trop peu rapide. La lenteur, dans ces sortes d'études, où la variété et l'abondance des matières devien- nent moins un aide qu'un lourd embarras, est souvent une condition obligatoire de la perfection, sinon du succès. C'est le cas ou jamais de céder au conseil du sage ami de notre Brossette et de mettre vingt fois sur le métier une page qui est trop rarement sans défaut. On improvise un discours; les plus spontanés sont quelquefois les plus tou- chants et les plus beaux; une composition historique exige de pénibles veilles ; elle vaut ce -qu'elle a duré pour être menée à terme. Le style de M. Vachet, généralement irréprochable, sim- ple et correct, comme il convient dans l'espèce, porte cepen-