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i68 LA LISTE ÉPISCOPALE DE LYON Réservons-nous toutefois de reconnaître que de tous les documents mis en avant, leçons et hymnes de bréviaires, calendriers et offices de missels, annotations d'inventaires, tel que le fameux Spéculum de Notre-Dame d'Espérance, aucun n'est en contradiction avec la liste épiscopale. Des petites et des grosses pierres rassemblées, pas la moindre qui soit taillée à la mesure du piédestal, élevé par les habitants de l'ancienne capitale du Forez à la gloire du plus populaire de leurs compatriotes ( i ) . XVII De la Mure aux Bénédictins du tome IV du Gallia Chris- iiana, sorti des presses en 1728, un peu moins de soixante ans se sont écoulés ; mais il n'y a peut-être pas eu de période où la science historique jeta plus d'éclat, signa autant d'œuvres immortelles et assura sa marche par des progrès plus constants. Les Mauristes de Saint-Germain- (1) Les Bollandistes {T. III, Jun. p. }j;) identifient Aubrin avec Aldricus, évêque d'Autun, ayant vécu dans le commencement du IXe siè- cle, mort vraisemblablement à Montbrison, en cours de route (Cf. Revue•• Fore\ienne : oct. 1867). Les Fastes Episcopaux n'en soufflent mot à Autun. La liste de Lan- gres compte un Albericus, n° 35, signalé de 821 à 838. L'identification avec Audinus, chorévêque de saint Rémi, abbé de Saint-Paul, nous paraîtrait plus probable. Le nécrologe de la cathédrale nous apprend en effet que ce personnage possédait l'église de Verrières, des vignes et un moulin, près de Montbrison, dont il fit Saint-Etienne légataire. Le propre lyonnais du bréviaire a retenu la mémoire de saint Aubrin, le 1$ juillet, avec oraison et neuvième leçon de Matines.