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UNI; PARTIK DE BARRES AUX BROTEAUX I 13 Semble chacun vouloir aspirer à l'honneur De donner le premier des marques de valeur. Alors que l'on commence, il est d'ordre et d'usage D'envoyer en avant un des coureurs, dont l'âge N'a pas encore pu foire un coureur bien parfait; D'abord on voit sortir le plus jeune Perret ( i ) , Il se sent transporté d'une ardeur qui l'entraîne Et d'un pas ferme et sûr, il traverse l'arène, Il va chez l'ennemi se choisir un rival, Non plus faible que lui, mais qui soit son égal Lequel courant sur lui, d'une tape légère Le touche s'il le peut et s'il ose le faire. On ne doit à la fois craindre deux ennemis, Ainsi que par un même un seul doit être pris. C'est à toi, Montalan (2), que Perret donne barre, Lance-toi, fonds sur lui,... mais reviens, gare, gare, Vite au camp si tu peux, déjà Foitmel aîné Te presse; hélas ! Foitmel tu l'as abandonné, Tu fais pour retourner un effort inutile ; Quand on est imprudent, il sert peu d'être agile Tu ne peux éviter le choc de Chardiny (3), Arrête ! il l'a touché, Foitmel te voilà pris. (1) On trouve à Lyon, à la fin du xvm c siècle, de nombreuses familles de ce nom, entre autres celle de Laurent Perret, marié â Mllc Chancey et dont un des fils a épousé M"0 I.agrive. Cette famille Perret avait des liens de parenté avec les Dareste et les Rcvéronv, deux noms que nous retrouvons plus loin. — Je dois à l'obligeance de M. Ferdinand Frécon la plupart de ces notes sur les anciennes familles Lyonnaises. (2) Nom assez répandu à Lvon, au xvni* siècle, et très fréquent dans les montagnes du Lvonnais, entre Mornant et Rive-de-Gier, région d'où les familles de ce nom semblent généralement originaires. (3) Peut-être Pierre Chardiny, né en. 1762, d'une famille venue à Lyon au commencement du XVIII'' siècle et toujours représentée ici. N'' 2. — Février IQOO. ft