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114 UNE PARTIE DE BARRES AUX BROTEAUX Le vainqueur près du camp aussitôt le ramène Captif sur son honneur, jamais on ne l'enchaîne. Pour avoir la partie il faut en prendre six, Quoiqu'on puisse gagner en quatre comme en dix, Sur ce point seulement le joueur est le maître. Chardiny, c'est à toi, tu dois encore paraître; Les règles de ce jeu veulent que le vainqueur Pour le premier assaut devienne l'agresseur, Il approche et c'est toi, Dareste ( i ) qu'il appelle. Ta course, bien qu'égale au vol de l'hirondelle, Redouble son ardeur, ne l'épouvante pas ; Il part, suis-le de près, courage, encore un pas, C'est trop tard, à ton camp, vois Bâton qui s'avance ; Antony (2) qui sur lui rapidement s'élance, L'abandonne, l'atteint et le fait prisonnier. Dans un troisième assaut l'on prend l'aîné Jeiqnier (3), Puis l'aîné des Perret ; à première sortie Delon frappe Sachet (4) qui fortement le nie, Il prétend que Delon ne pouvait le toucher. Les dames qui l'ont vu voudront bien en juger: (t) Famille consulaire de Lvon, venue de Saint-Chamond au xvn1' siècle. Elle a formé plusieurs branches : de Sacconav, de la Plagnc, de la Chavanne, de la Gofge, etc. (2) D'après le nouvel Armoriai de M. Steyert, édition 1893,1a famille Anthony ou Antony, qui existait à Lyon à la fin du XVIIF siècle et qui a donné des recteurs à l'Hôtel-Dieu et à la Charité, était probablement la même que celle d'origine génoise, établie à Lvon au xvf siècle. (3) Très probablement Louis Jacquier, baptisé à Lyon en 1770. (Son frère Frédéric (Jacquier jeune) baptisé 6111772). Ils étaient petits-fils de Louis Jacquier,.venu à Lvon dans la première moitié du xvn c siècle et étaient cousins-germains de Suchet, qui devint maréchal de France. (4) Peut être le jeune Suchet, plus tard, maréchal, dont la mère était Une demoiselle Jacquier et dont le père était venu du Vivarais à Lyon,