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              CHRONIQUE DE NOVEMBRE 1899                    473

   « Beaucoup, il est vrai, prétendent que, de même qu'on
naît écrivain ou orateur, on naît commerçant, et que ce
n'est pas une école, si parfaite soit-elle, qui pourra commu-
niquer des aptitudes coloniales. C'est absolument vrai :
mais comme il est évident qu'il n'y a pas d'adaptation spon-
tanée des cerveaux à l'industrie ou au commerce, l'école
nouvelle aura pour but, non pas de créer, mais de déve-
lopper les aptitudes coloniales chez les jeunes gens qui en
sont pourvus. »
   Deux réunions à signaler encore, le 24, au Caveau lyon-
nais, le 25, à l'Harmonie lyonnaise.
   Enfin, le 30 novembre nous apportait l'agréable nouvelle
de la nomination de M. Jean Beyssac au grade de comman-
deur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Cette distinc-
tion si méritée est la juste récompense delà série de travaux
d'archives que M. Beyssac a entrepris sur l'histoire des
anciens archevêques de Lyon, des dignitaires du Chapitre
primatial et des chanoines qui le composaient.
   Rappelons que M. Beyssac est un des rares, peut-être le
seul, qui ait dépouillé, à cet effet, et page par page, les deux
cents volumes in-folio, conservés aux archives départe-
mentales et qui contiennent les registres capitulaires de
Saint-Jean. Il a également publié d'intéressantes études sur
des chanoines de Lyon dont le nom est mêlé à l'histoire
générale : le bienheureux Louis Alleman, archevêque
d'Arles ; saint Ismidon, évêque de Die ; les seigneurs de
Villars et autres opuscules.
   Toutes nos félicitations au dévoué et distingué colla-
borateur de la Revue du Lyonnais pour cette distinction
si méritée.