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                 CHRONIQUE-DE -NOVEMBRE 1899               46.5

et « des riches citoyens de la ville » qui y avaient fait ériger
des chapelles entre le jubé et les piliers du grand chœur,
   Or,l'église de Saint-Jean était le lieu de repos exclusif des
chanoines de Lyon ; seul, M. de Mandelot et une femme,
Isabeau d'Harcourt, y furent enterrés tout à fait exception-
nellement. Quant aux chapelles de la Primatiale, elles ne
furent jamais érigées par aucun citoyen de Lyon.
   L'article de Jehan de Lyon, n'en était pas moins très inté-
ressant, même dans cette légende qu'il faisait revivre.
   Pourquoi faut-il que nous ayons aussi, dans ce mois de
novembre, un si grand nombre de morts à pleurer ?
   Le I er novembre, meurt à Paris M. l'abbé Meritan, curé
de Saint-Sulpice, qui fut pendant longtemps à la.-tête-du
Grand-Séminaire de Lyon.
   Le même jour nous apprenait la mort, au Cambodge, de
M. Meyrieux, jeune architecte lyonnais, élève de l'Ecole
de Lyon.
   M. Meyrieux avait été nommé l'an dernier architecte de
première classe et envoyé par le gouvernement français au
Cambodge. Il résidait ti Pnompeuh, où ses funérailles ont
revêtu le caractère d'une véritable solennité.
   Le 7 novembre, succombe à -Saint Béron, M. Xavier de
Garnier des Garets, d'une famille si connue et si aimée.
   Le 12, c'est Carrand, le vieil artiste, qui meurt oublié,
suivi à sa dernière demeure par quelques rares amis.
   Ce peintre inimitable qui, à près de quatre-vingts ans, des-
sinait, peignait encore, était né à Lyon, le 25 août 1821. Il
s'était isolé, presque en sauvage, dans son atelier du n° 44 de
la rue Victor-Hugo, vivant seul, au milieu de ses collec-
tions d'études, oublié souvent des anciens, inconnu ou
dédaigné de la nouvelle école, estimé et admiré par tous les-
connaisseurs en art. C'était un impressionniste vibrant.
  N° 6. — Décembre 1899.                         '        r0