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               LE BIENHEUREUX LCUIS ALLEMAND                        425

d'Amblard de Joinville, les chanoines-comtes, à l'unanimité,
unanimiler et uno consenstt, conférèrent la cbanoinie vacante
en suite de ce décès à révérend père seigneur L. Allemand,
cardinal, archevêque d'Arles ; le lendemain, ils le mettaient
en titre de sous-diacre ( i ) . Henri d'Albon s'opposa de suite
à cette collocation; il soutint que, le nouveau chanoine
étant cardinal, il devait être placé en titre de prêtre, et
demanda qu'il y soit mis jusqu'à ce que l'examen des statuts
eût établi l'exactitude de son dire ; mais aucune suite ne
fut, semble-t-il, donnée à cette réclamation.
   Cette nouvelle nomination ne fut pas pour L. Allemand
le motif d'un voyage à Lyon. Deux années s'écoulèrent
avant que, le 27 mars 143 r, Jean de Grolée, que nous avons
déjà vu lui succéder comme chanoine et comme custode, se
présenta, en son nom, au Chapitre et demanda à être mis
en possession. A cette demande, les seigneurs capitulants
répondirent que la réception aurait lieu après les fêtes de
Pâques; ils réglèrent en même temps quelques détails de
cette réception : on stipula que, conformément au compromis
passé avec le roi, les officiers royaux seraient appelés pour
assister au serment du nouveau chanoine; en outre, L. Alle-
mand, ayant établi sa noblesse au moment de sa première
réception, fut dispensé de faire à nouveau sa preuve.
   Pâques fut cette année-là le I e r avril. Conformément à
l'ordonnance précitée, Jean Fusilis, procureur du cardinal
d'Arles, vint au chapitre le 9 avril, justifia de sa procura-
tion, fut mis en possession et prêta le serment accoutumé,
en présence de Jean le Viste, lieutenant du bailli de Mâcon,


   (1) Le titre indiquait les fonctions que le chanoine devait remplir
dans l'exercice quotidien du service divin ; en son absence, il devait se
faire suppléer par un autre chanoine.