page suivante »
426 LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND et de Denis Becey, greffier royal. Le 14 mai de cette même année 1431, on invoquait la preuve de noblesse de L. Allemand dans celle de son neveu François de Fitigny, indiquant que le père dudit Françoic, Guillaume de Fitigny, était frère de Jean de Fitigny (1) précédemment chanoine, et que sa mère était sœur de L. Allemand. François de Fitigny succédait dans le Chapitre de Lyon à Claude Alle- mand, neveu du cardinal d'Arles, décédé en novembre 1430. Le 4 des ides de mars (12 mars) 1431, L. Allemand avait souscrit à certains statuts, concernant les cardinaux. Le 23 juillet s'ouvrait à Bâle ce concile qui devait voir renaître le schisme d'Occident, un moment éteint avec la déposition de Clément VIII (26 juillet 1429), et se terminer au bout de douze ans dans un tacite aveu de lassitude et d'impuis- sance. Le cardinal d'Arles joua dans la seconde partie de cette assemblée un rôle fort important, mais aussi fort difficile à juger. Une telle entreprise sortirait du cadre restreint de ces notes : nous nous bornerons à indiquer les grandes lignes de sa conduite, et, en même temps, à noter quelques faits intéressants l'Eglise de Lyon. Le 20 novembre 1431, le Chapitre avait demandé au sacristain, Henri de Saconay, déjà rencontré au concile de Constance, de le représenter à celui de Bâle (2). A l'assem- blée qui se tint à Bourges, le 26 février suivant, pour s'op- poser au dessein déjà arrêté d'Eugène IV, de dissoudre le concile, l'archevêque de Lyon, Amédée de Talaru, fut com- (1) Jean de Fitigny avait été chanoine de l'Eglise de Lyon du 18 octobre 1410 au 25 février 1420; à ce moment il avait été nommé évèque de Chartres; il mourut le 25 mars 1432. (2) Arch. départ. Fonds de Saint-Jean. Act, capit., vol xiv,