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                CHRONIQUE D'OCTOBRE l 8 ^ 9                381

propos des discussions que souleva l'écriture du bordereau.
   Il était né à Lyon, le 17 avril 1848.. Sorti de l'Ecole des
Chartes avec le diplôme d'archiviste paléographe, il s'était
créé une réputation universelle dans le commerce des auto-
graphes qu'il abandonna en 1892 pour se livrer exclusive-
ment à des travaux d'érudition, notamment à la publication
de la correspondance de Carnot et à ses expertises en écri-
tures.
   Le 17 octobre, succombe Mgr Armand-Joseph Fava,
évêque de Grenoble, emporté par les fièvres contractées en
Afrique au cours de son apostolat.
   Né à Evin-Malmeuson (Nord), le 10 février 1826,
Mgr Fava s'embarquait en 1851 pour la Réunion, ou il
devint vicaire général de Mgr Desprez; puis, sur sa demande,
il fut envoyé, avec les premiers missionnaires catholiques
sur la côte orientale de l'Afrique et à Zanzibar. Cette partie
de la carrière apostolique de Mgr Fava est trop connue pour
que nous nous y étendions plus longuement.
   Evêque de la Martinique en 1871, chevalier de la Légion
d'honneur le 5 mars 1874, évêque de Grenoble enfin,
Mgr Fava prit possession du siège épiscopal, le 18 novem-
bre 1875.
   Le 30 octobre mourait notre confrère, M. Raymond,
l'excellent critique d'art du Lyon Républicain.
   Le même jour, on inaugurait, à Pau, la statue de Bour-
baki, œuvre de M. Millet de Marcilly. Nul n'ignore le pré-
cieux souvenir que laissa à Lyon l'ancien gouverneur de
Lyon, et l'ardeur qu'il apporta dans l'organisation de notre
armée des Vosges, pendant l'Année terrible.
   Mais, arrêtons là cette nomenclature aride et qui n'évoque
en nous que de vains souvenirs et des regrets ; et puisque
nous parlons des chefs de notre armée, signalons la récente