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316           LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND

custode consent-il "à ce que Bicieu nomme un matriculaire
qui fosse le service à Saint-Etienne jusqu'au jour où il
viendra résider à Lyon. Il ne prévoyait pas, du reste, que
ce jour dût être très prochain, puisque, au même chapitre,
il se fait accorder licence de résider à Avignon une année
entière, pendant laquelle il percevra ses revenus- au titre
d'étudiant. Enfin, on lui accorde un délai jusqu'à la
Noël 1408 pour ie paiement de sa chappe.
   Allemand revint à Lyon en septembre 1408. Présent au
chapitre du 11, il y fit ratifier deux ahergements de prés et
terres, situés à Saint-Etienne-sous-Reyssouse et dépendants
de la custoderie. Il assiste encore aux chapitres des 17 sep-
tembre, 12 et 25 octobre. Au dernier, il expose que, par suite
du petit nombre de calices, des fautes se commettent dans
l'exercice du service divin à Saint-Etienne, particulièrement
dans la célébration des messes, et demande en conséquence
qu'il y soit pourvu. On lui accorde pour le paiement de sa
chappe un nouveau délai jusqu'à Pâques suivant. Enfin,
le même jour, sur la demande du camerlingue François
de Conzié,on lui permet de se rendre auprès de ce dernier.
Semblable autorisation est donnée au sacristain Henry de
Saconay, lui aussi neveu du camerlingue (1). Les deux
jeunes chanoines partirent aussitôt; l'absence du custode
devait se prolonger quatre ans.
   Du reste, cette période ne devait pas être inactive pour
lui. Il allait préluder à ce grand rôle de docteur et de paci-
ficateur si difficile au milieu des multiples difficultés soule-
vées par le schisme d'Occident.
   Il suivit François de Conzié à Pise ; il y était avec lui, le


  (1) La mère d'Henri de Saconay était Philiberte de Conzié, sœur du
camerlingue.