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LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND 317 25 mars 1409, à l'ouverture du premier concile qui devait travailler à l'extinction du schisme. Son rôle y fut sans doute modeste ; du moins aucun document ne subsiste qui permette de le retracer. Toutefois sa présence ne peut-elle être mise en doute, lui-même l'ayant plus tard indiquée dans un de ses discours au concile de Bâle rapporté par iEneas Silvius (1). Du concile même nous noterons seule- ment la grande part qu'y prit l'Eglise de Lyon. A côté de L. Allemand, à côté du cardinal Nicolas de Brancas, qui pen- dant dix ans avait fait partie du Chapitre, à côté du cardinal Pierre Girard, qui sans être chanoine, était resté de longues années attaché à la Primatiale, on y voyait l'archevêque Philippe de Thurey, l'archidiacre Amédée de Saluces et un autre chanoine, le cardinal Pierre de Thurey. Ce fut ce der- nier qui ouvrit le concile, en célébrant pontificalement la messe à la cathédrale. Le 15 juin, à l'ouverture de la session où le nouveau pape devait être élu, la messe du Saint- Esprit fut dite par l'archevêque P. de Thurey; enfin, après l'élection d'Alexandre V, ce, fut le cardinal de Saluces, qui, le 7 juillet, procéda au couronnement du nouveau pape. En son absence, L. Allemand avait confié à un procureur, Jean de Tymorenc le soin de veiller à l'exercice du service divin dans l'église Saint-Etienne. Sans doute celui-ci apporte quelque négligence dans l'accomplissement de sa mission; le 26 juin 1410, le Chapitre le fit appeler, lui adressa de sévères remontrances sur les nombreuses fautes commises à Saint-Etienne, tant aux messes qu'aux heures de nuit, en suite de l'absence des desservants, et lui enjoignit, sous peine des statuts, d'assurer un service régulier. Tymorenc ( î ) /Eneas Silvius. Fasciculus rtrum expekudaruiu ac fugicuaaruiii, iu quo pritiiutii cûntinetur coiicilium Basiliense. Colonia:, 1535.