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Chronique de septembre 1899 SOMMAIRE : Les vendanges. — Après l'Affaire. — Les grèves. — Le 8 septembre ; le pèlerinage des vignerons. — Menus faits du' mois. — Les morts de septembre. — M. Francisque Bouillier. — Les livres du mois. — Napoléon à Autun. — L'entrée de François I e r à Lyon, en 1515. — Le docteur Humbert Mollière, sa vie et ses œuvres. — La réouverture des Célestins. — Cyrano de Bergerac. et le Vieux Marcheur. ous sommes en plein mois de vendanges et pour- tant combien ce mois est triste ! Ah ! qu'il est loin, le temps où nous suivions les sentiers de vignes à la suite des bandes joyeuses des coupeurs et en quête de la grisemote oubliée ! Le siècle vous prend dans son tourbillon et vous roule comme tige de roseau. Elles ont été abondantes, nous dit-on, cette année, les vendanges en Beaujolais. Dieu soit loué ! Il y aura donc quelque coin où la joie éclairera le foyer. Car tout est bien triste autour de nous. Nous n'avions pas assez de cette maudite Affaire, qui paralyse toutes les autres ; il faut à nos gouvernants un nouveau champ à leur inquiétante activité. Le 5 septembre, ne va-t-on pas perquisitionner, à Lyon, chez les plus hono-