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250           ARCHÉOLOGIE ET ARCHITECTURE

   En vain l'Empire prétendit-il, dans ses rêves de gloire,
s'approprier, en la régénérant cette forme de construction
des Césars.
   Ce ne fut plus qu'un pastiche sans principe vital qui put
la soutenir et en faire un art vraiment national ; aussi les
années qui suivirent n'offrirent-elles plus, dans leur archi-
tecture qu'une espèce de formule conventionnelle dont il
ne fallait ni approfondir ni discuter la valeur, et qui pou-
vait se prêter à tous nos monuments, sans qu'il fût besoin
d'en modifier sensiblement la forme.
   Ce fut là la plus triste phase de cette architecture clas-
sique. C'est à elle que nous devons les nombreux monu-
ments sans, inspiration personnelle, sans expression déter-
minée et qui ont longtemps servi de modèle à nos jeunes
architectes, dans le premier quart de ce siècle.
  • Faire la critique de cette architecture, c'est justifier ou
tout au moins expliquer l'impulsion qui poussa alors les
architectes à chercher une expression plus juste, plus
rationnelle, plus vivace.
   On a appelé cette architecture ou plutôt cette tendance
d'architecture nouvelle : Romantique.
   Pourquoi ce nom ? simplement par assimilation au nom
appliqué à l'école nouvelle qui s'était formée en littérature
avec Victor Hugo pour chef et en peinture avec Eugène
Delacroix pour porte-drapeau et qui, à son point de
départ, réagissait contre tout ce qui avait caractérisé le
dix-huitième siècle.
   Quoi qu'il en soit de la justesse du no-n, démodé
actuellement, donné à cette jeune architecture, ses ten-
dances étaient justifiées ; et d'habiles maîtres, parmi
lesquels des hommes tels que Caristie, Hittorff, Duban,