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              ARCHÉOLOGIE ET ARCHITECTURE                  25 I

Labrouste, Vaudoyer, Gilbert, lui imprimèrent sa direction,
en excitant comme un réveil et une vive émulation.
   Cette direction deviendra-t-elle féconde et dans quelle
mesure ? C'est ce que l'avenir montrera. Nous ne sommes
pas au point de vue et à distance pour en juger.
   Dans tous les cas rappelons-nous qu'aucune architecture
n'a été créée tout d'une pièce. L'idée trouvée et entrevue
par l'artiste doit être mûrie et fécondée par d'autres pour
arriver ensuite à se traduire dans un monument avec toute
sa netteté et sa vigueur.
   Si donc les tentatives de l'Ecole nouvelle, faussées quel-
quefois par la hâte et l'exagération de quelques disciples,
n'ont pas été exemptes de défauts, ce n'est point à dire, non
plus, qu'il n'y ait pour l'avenir et avec le talent souple et
éclairé de nos vaillants architectes actuels, une ère brillante
à en attendre.
   De nombreux exemples présents à l'esprit de tous en
sont déjà le présage et la preuve.



                              II


   Mais entre l'architecture romaine implantée d'abord
comme droit de conquête, en France, et l'architecture de
la Renaissance qui en fut plus tard le brillant ressouvenir,
en s'adaptant aux besoins de notre civilisation, ou plutôt,
entre le douzième siècle, fin de la période intermédiaire, dite
romane, et le seizième siècle, siècle de Léon X en Italie et
de François I er en France, il y eut une autre architecture
pleine de sève, d'originalité et de vie qui prit racine chez
nous, s'y développa, s'y répandit à l'exclusion de toute