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SOCIÉTÉS SAVANTES S W K C A D È M I Ë Î>ËS SCIENCES, BELLES-LETTRES ET AUTS DE LYON. — ( H ! i ^ Séance du 7 mars iSyt). — Présidence de M. Gilardin. —: M. Perrin, . trésorier, présente un rapport sur les finances de l'Aca- démie. — M. Gabriel Roux communique un compte rendu au sujet de la fièvre typhoïde, qui a régné à Lyon pendant l'été de 1898. La fièvre typhoïde, dit l'orateur, est à l'état endémiqtite à Lyon, avec recrudescence pendant l'été. .Mais on a observé que généralement la mortalité, due à cette cause, est allée en décroissant depuis l'année 1872 jusqu'en 1897. Aussi fut-on surpris, avec juste raison, de la recru- descence qui s'est produite de juillet à octobre 1898, et on a pensé naturellement qu'elle était due à des causes peu ordinaires, tout en observant que les arrondissements, où cette maladie a fait le plus de victimes, sont ceux où existent le plus de puits. Et ce sont ces causes que la Commission s'attacha à rechercher. Or, si l'eau des puits ren- ferme une quantité plus ou moins considérable de micro-organisme, on n'avait, jusqu'à ce moment, jamais trouvé dans l'eau de la Compagnie, le coli-bacille de la fièvre typhoïde, sauf en temps de crue. Mais, au moment où régnait, avec le plus de force, l'épidémie de 1898, on y constata, dans tous les quartiers, l'existence d'un coli-bacille très viru- lent. Cette observation, qui causa un vif étonnement, a provoqué une enquête et on a été amené ainsi à constater, que, depuis quelques années, le service des Ponts et Chaussées a construit sur le Rhône, en face de Vassieux, une digue qui rejette le courant sur la rive gauche. Ce fait a été aggravé encore par l'établissement d'un perré artificiel, au rnoment où furent creusés les puits filtrants. Or, le courant étant sup- primé sur la rive droite, il s'est formé, par suite, le long de cette rive, N" 5.;— Septembre 1899. 14