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léé JOANNON DE SAINT-LAURENT et dut rentrer en France où il exerça, comme nous l'avons dit, diverses fonctions publiques ( i ) , principalement dans la petite ville de Seyssel, son pays d'origine. I Peu après son arrivée en Italie, en 1740 ou 1741, Joannon de Saint-Laurent consacra à la philosophie, aux sciences et à l'archéologie les loisirs que lui laissaient ses occupations commerciales. Sans doute, il était depuis longtemps pré- paré à ce genre d'études si cultivées dans sa ville natale depuis le commencement du xvi e siècle. Il devait connaître les travaux des Syméoni (2), des Jacob ' Spon (3), des Colonia (4) et de tant d'autres érudits qui nous ont laissé la description des antiquités gallo-romaines qu'on recueillait à chaque instant dans le sol du vieux Lugdunum. Toutefois, c'est par la philosophie qu'il semble avoir débuté dans la carrière des sciences et des lettres. A cette (1) Papiers de famille. Lettres écrites pendant la campagne de 1735. Ce siège entrepris par les armées françaises réunies aux Espagnols et aux Sardes ne put être continué par suite de la défection de ces derniers, Le général français pour couvrir ses opérations en fut réduit à l'inaction ou à des hostilités insignifiantes. Dareste. Histoire de France, 2 e édition, t. VI, Paris, 1876, page 319. (2) Gabriel Syméoni. Les illustres observations antiques en son. dernier •voyage d'Italie, l'an J}}J, Lyon, 1558. (3) J. Spon. Recherches des antiquités et curiosités de la ville de Lyon, Lyon, 1675. (4) de Colonia. Antiquités sacrées et profanes de la ville de Lyon, Lyon, .1701, in-40.