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                CHRONIQUE DE JUILLET 1 8 9 9                 Ijl

 « le père Tharin », comme l'appelaient familièrement les
 Touristes lyonnais, dont il était le fondateur, était issu d'une
 famille très ancienne de Beaufort-sur-Doron, en Savoie.
 En 1870, engagé volontaire à la 3 e légion, il s'y conduisit
 bravement. En 1872 il aidait à la création de plus de quinze
 cours élémentaires gratuits à l'Enseignement professionnel
 du Rhône. En 1876, il fondait la Société des Touristes
 lyonnais dont l'éloge n'est plus à faire. Il fut l'initiateur
 d'une dizaine de Sociétés patriotiques en Savoie et prési-
 dent de la Société Philanthropique Savoisienne de Lyon.
 C'était un brave homme, dans toute l'acception du mot, et
 un bon Français. Le 12 juillet s'éteignait M. Adrien
 Chartron, petit-fils de Mme Giraud-Novalet, présidente de
l'Å’uvre de la Croix-Rouge.
   Deux morts le 24. C'est d'abord M. le comte de
Montbriand qui succombe à Paris, aux suites d'un terrible
accident, à l'âge de quarante-quatre ans. Avec lui s'est
éteint le nom des Léviste de Montbriand, qui a tenu une
si large place dans l'histoire des Dombes et dont les mem-
bres avaient jadis occupé les charges les plus hautes au
Parlement de Trévoux.
   Le même jour mourait à Lyon, après quelques heures
de maladie seulement, M. F. Desprez, ancien bâtonnier de
l'Ordre des avocats. Depuis plus de vingt années,
M. Desprez était maintenu, grâce à la haute estime dans
laquelle le tenaient ses confrères, et à sa droiture réputée,
dans le Conseil de l'Ordre. Dans les moments si troublés
qui suivirent le krach financier de 1882, sa parole claire et
sobre, son jugement droit et sain, apportèrent aux magis-
trats un concours recherché au milieu des conflits d'intérêts
si aigus et si passionés.
   En 1889, M. Desprez, bâtonnier de l'Ordre, recevait la
croix de chevalier de la Légion d'honneur.