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152 CHRONIQUE DE JUILLET 1899 Enfin, le 26 juillet, s'éteint à la Maison-Mère des Petits, Frères de Marie, à Saint-Genis-Laval, le très cher frère Euthyme, âgé de soixante-dix-neuf ans, après soixante-quatre ans de vie religieuse. Le frère Euthyme a laissé après sa mort un vide immense dans son institut dont il était une des colonnes ; la science et surtout l'histoire naturelle per- dent en lui un de leurs représentants les plus autorisés. * • * * Après cet hommage posthume rendu au frère Euthyme, enregistrons avec plaisir un autre hommage rendu à un homme de bien, par la Société d'économie sociale de Paris, le 2 juillet dernier, à M. l'abbé Boisard, qui se voit attribuer les revenus, 6.000 francs environ annuellement, d'un legs important, en faveur de ses établissements agricoles de Tunisie qui reçoivent plus de quarante adultes de la région lyonnaise se formant à la colonisation dans notre belle possession africaine. Avec des colons, il nous faut aussi des soldats et des hommes ; aussi avons-nous volontiers applaudi, le 2 juillet, aux exploits de nos gymnastes, au septième concours de l'Association de gymnastique de Lyon et du Rhône, à Villeurbanne, tandis qu'on inaugurait à la mairie de cette commune la plaque en bronze, — œuvre de Pagny, —• portant les noms des morts de 1870 du canton. Pourquoi faut-il que la politique, cette maudite politique, se mêle toujours à ces fêtes où l'on ne voudrait voir vibrer à l'unisson que des cœurs de Français. Elle trônait aussi en maîtresse, le dimanche suivant, 9 juillet, au Palais de Justice, où se trouvaient réunis les délégués sénatoriaux pour l'élection d'un sénateur en rem- placement de M. Perras, décédé. La lutte a été chaude et