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•AUGUSTK BRJ/JiUX 41 revoir ce collège d'Arras, transformé en asile de vieillards. On m'ouvrit la maison. En montant l'escalier, Je me mis à songer à mes jours d'écolier, A cet âge où l'on rit, à cet âge où l'on joue, Quand, les cheveux à l'air et le feu sur la joue, Ici je grandissais... Après bien des détours dans un grand corridor, J'arrivai. Celte chambre autrefois fut la mienne. Je reconnus la porte et la serrure ancienne. Mais an-dedans, hélas ! on n'avait rien laissé. Mon nom sur la muraille était même effacé ; Mes plus chers souvenirs, mes caries, mes estampes, Ce gracieux portrait de Vierge aux belles tempes, El qui, me souriant avec sérénité, M'enseignait combien douce et calme est la beauté (i) Rentré à Lorient en 1821, Brizeux commence son stage dans une étude d'avoué, comme A. Barbier dans une officine de notaire à Paris, où il rencontre Casimir Delavigne et Louis Veuillot. En décembre 1823, Brizeux va faire son droit dans la capitale. C'était l'heure des belles éclosions romantiques. « Il s'opérait, dit Théophile Gautier, un mouvement pareil à celui de la Renaissance. Tout germait, tout bourgeonnait, tout éclatait à la fois. Des parfums vertigineux se dégageaient des fleurs; l'air grisait. On était plein de lyrisme et d'art (2). » Lamartine tenait à la main, avec ses Méditations, Ce beau luth éploré qui vibre sous ses doigts. (1) Le vieux Collège. (2) Histoire du Romantisme.