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564 BIBLIOGRAPHIE la plus profonde : il en a respiré toute la grâce. Elle a passé dans quelques-uns de ses vers, qui nous traduisent son émotion avec une simplicité d'accent, où il n'y a pas la moindre trace « de littérature ». L'air de Florence et la douceur du ciel l'ont ravi ; les jardins, les palais, les dômes, les campaniles légers qui se profilent sur le bleu du ciel, les cloîtres et les chartreuses, la ville et la campagne, les jeux de l'ombre et de la lumière ont enchanté tour à tour ses veux naïvement émus par la beauté des choses. » Plus qu'un autre, un Lyonnais doit aimer Florence, car l'on assure que quelques coins de Lyon, notamment le couvent des Carmes, rappellent certains sites de la belle cité florentine; aussi l'enchantement de M. de Bouchaud, augmenté, peut-être, par ces aspects retrouvés, a-t-il été heureux inspirateur de précieux poèmes. Dans cet ordre d'idées il faut citer Les Cloches dont l'harmonieuse grâce rappelle le charme des cloches lyonnaises : /:';/ (Vrillons légers, en noies argentines Résonnent dons le soir les cloches florentines. Leur son pur et charmant, issu des campaniles, .Vole antonr de Florence en bourdons juvéniles lit l'azur cristallin, le grand ciel orangé, Qui déjà , ça et là , par l'ombre est submergé, Résonnent an concert tout vibrant d'harmonies Des cloches unissant leurs fraîches symphonies. Des sites de Fiesole et de Vallombrosa, Parmi l'odeur des 1rs et du pur mimosa, On entend les douceurs de leur voix se répoudre De village en village, ou dans l'air se confondre. C'est un beau friselis de sous, un tintement Mélancolique, doux et joyeux par moment, Des trilles de cristal lents, rapides eu graves De fines bulles d'air crevant eu bruits suaves. Le poète s'arrête moins à Pise, il y décrit « les splendeurs de la lune dans le ciel apaisé » ; les barques sur l'Arno flottent nonchalamment et des chansons au loin résonnent, mais les heures philosophiques l'attirent. Ce sont d'abord des vers dorés qui disent toute la sagesse de