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488 VICTOR SMITH « dans le Forez et le Velay, s'intéressent aux anciennes « légendes et traditions de leur pays. » Ce vœu si bien fondé n'a pas été rempli ; il ne serait pas trop tard pour l'accomplir. On peut être certain de la fidélité des reproductions faites par Victor Smith ; il a soin d'indiquer les lieux où il a retrouvé ces vieux chants, et souvent même les personnes qui les lui ont transmis par la voix ou par l'écriture, son travail ne s'est pas borné à les'recueillir : il a recherché, avec une soigneuse érudition, les livres qui pourraient lui indi- quer leurs origines, leurs variantes, les lieux où ils se sont conservés. Voici ce qu'il dit dans la courte préface de son recueil de 1878 : « Pour être recueillies en Velay et en Forez, nos chan- « sons sont loin d'être la propriété de ces deux petites pro- « vinces. Elles appartiennent assez souvent à la France « entière, quelquefois seulement au midi de la France, « plus rarement au nord seul. Lorsqu'une chanson est à la « fois chantée au nord et au midi et que, suivant ces deux « régions, elle adopte deux formes différentes, c'est ordi- « nairement la forme du midi que notre pays préfère. « Maintes fois nous nous bornons à revêtir d'un français « aussi littéral que possible les chants provençaux de la rive « droite ou de la rive gauche du Rhône. Les notes indica- « tives de chants semblables ou analogues montreront « l'étendue de nos chants en France. Mais si, pour la « France, les renseignements que nous donnons sont assez « complets, nos références laissent beaucoup à désirer en « ce qui concerne la diffusion de nos chants à l'étranger. « Montrer les relations de nos chants avec ceux du Pié— « mont, du Montferrat et de la Catalogne ne suffit pas. Il « eût fallu interroger la Suisse romande, l'Italie méridio-